Conflit sur la pêche : la France n'appliquera pas de sanctions avant une réunion prévue jeudi, Londres salue la décision

Maxence GEVIN avec AFP
Publié le 1 novembre 2021 à 23h08

Source : JT 13h Semaine

CONFLIT - Alors que France et Royaume-Uni continuent de s'échanger ultimatums et menaces sur les licences de pêche post-Brexit, des discussions sont toujours en cours pour tenter d'aplanir le différend. Ces dernières se "poursuivront" jusqu'à jeudi, a indiqué l'Élysée. Pour l'heure, pas de sanctions supplémentaires donc.

Les tractations continuent. La discussion concernant le litige sur la pêche, entamée ce lundi en début d'après-midi, "se poursuivra" mardi entre la France, le Royaume-Uni et la Commission européenne, a déclaré lundi Emmanuel Macron. Le chef de l'État a, par ailleurs, écarté une application des mesures de rétorsion dès minuit car "ce n'est pas pendant qu'on négocie qu'on va mettre des sanctions". En effet, "je ne peux faire comme si nous n'avions pas engagé de processus".

"On verra où on en est demain à la fin de la journée pour savoir si les choses changent de nature" sur ce litige, a-t-il ajouté devant la presse, en marge de la COP26 à Glasgow (Royaume-Uni). Ce lundi soir, l'heure est plutôt à l'optimisme dans le clan tricolore. "J'ai compris que les Britanniques allaient revenir vers nous demain avec d'autres propositions", a confié le chef d'État français. 

Emmanuel Macron a dit faire "confiance au Premier ministre britannique Boris Johnson pour prendre sérieusement" les propositions françaises et pour que les discussions débouchent sur un "résultat". "Pendant 10 mois les résultats ont été trop lents, si cette nouvelle méthode permet d'avoir un résultat, je souhaite qu'on lui donne une chance", a-t-il ajouté.

Dans la soirée, l'Élysée a indiqué qu'aucune sanction ne serait mise en œuvre avant une nouvelle réunion prévue jeudi 

"afin de laisser le dialogue ouvert se poursuivre". À cette date, Clément Beaune, secrétaire d’État chargé des affaires européennes, rencontrera Lord David Frost, ministre britannique chargé des relations avec l’Union européenne, pour une "discussion approfondie sur les difficultés dans l’application des accords liant l’Union européenne et le Royaume-Uni". Dans la foulée, le gouvernement britannique s'est réjouit de cette décision. "Nous saluons l'annonce du gouvernement français de repousser la mise en œuvre des mesures, initialement planifiée mardi", a ainsi écrit sur Twitter Lord David Frost.

En conflit depuis plusieurs mois, Paris a menacé ses derniers jours d'empêcher les navires britanniques de débarquer leurs cargaisons dans certains ports français ainsi que de renforcer les contrôles douaniers de tous les camions si le Royaume-Uni n'accorde pas davantage de licences aux pêcheurs de l'Hexagone.


Maxence GEVIN avec AFP

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