Conflit sur la pêche : la France salue "une réunion très positive" avec le Royaume-Uni

Publié le 4 novembre 2021 à 17h08, mis à jour le 4 novembre 2021 à 22h07

Source : JT 20h Semaine

TENSIONS DIPLOMATIQUES - Les discussions sur les licences de pêche post-Brexit entre la France et le Royaume-Uni vont continuer "en début de semaine prochaine", a annoncé jeudi le gouvernement britannique à l'issue d'une réunion entre les secrétaires d'État britannique et français. De son côté, Paris retient un entretien "très positif".

Un dialogue qui s'éternise. Au sortir d'une réunion au sommet ce jeudi à Paris entre les secrétaires d'État britannique David Frost et français Clément Beaune, le gouvernement français retient une "réunion très positive" au sujet des licences de pêche post-Brexit, a appris LCI. Du côté britannique, un porte-parole a indiqué que les discussions se poursuivraient "en début de semaine prochaine". "Comme prévu, ils ont discuté de l'ensemble des difficultés résultant de l'application des accords entre le Royaume-Uni et l'UE", a-t-il précisé, ajoutant que "les deux côtés ont exposé leurs positions et leurs préoccupations".

Face à des Britanniques qui campaient sur leurs positions, Emmanuel Macron avait annoncé le week-end dernier - en marge du G20 - le déploiement de nouvelles sanctions contre le Royaume-Uni, si aucun compromis ne venait à être trouvé. L'entrée en vigueur de ces mesures de rétorsion - parmi lesquelles l'interdiction pour les navires de pêche britanniques de débarquer leurs cargaisons dans les ports français - a finalement été repoussée. La discussion au niveau européen, prévue ce vendredi, sera "très importante", estime l'exécutif français. Aucune sanction n'entrera en vigueur du moment que le dialogue n'est pas rompu, nous a-t-on indiqué ce jeudi.

Invité de LCI ce jeudi (20h45), le secrétaire d’État chargé des affaires européennes, Clément Beaune, devrait donner davantage de précision sur le calendrier à venir. 

Pour rappel, en vertu de l'accord du Brexit, les pêcheurs européens peuvent continuer à travailler dans certaines eaux britanniques à condition de pouvoir prouver qu'ils y pêchaient auparavant. Mais Français et Britanniques se disputent sur la nature et l'ampleur des justificatifs à fournir pour obtenir des licences, d'où la naissance d'une brouille diplomatique de grande envergure. 

Côté français, on estime que "des désaccords encore importants" subsistent. 200 licences définitives manqueraient ainsi toujours à l'appel, contre 244 initialement.


Maxence GEVIN

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