Burkina Faso : la France retirera ses forces spéciales d'ici "un mois"

par T.G. avec AFP
Publié le 25 janvier 2023 à 18h13

Source : Sujet TF1 Info

Le quai d'Orsay a détaillé ce mercredi le calendrier du retrait des troupes au Burkina Faso.
Le gouvernement français a été officiellement informé mardi par la junte de la dénonciation des accords de défense liant Paris et Ouagadougou.
Un contingent de 400 forces spéciales se trouve actuellement dans le pays.

Le départ de la France au Burkina Faso se précise. Le quai d'Orsay a assuré ce mercredi que les troupes tricolores quitteront le sol burkinabè d'ici "un mois". Un retrait ordonné après la dénonciation par la junte au pouvoir des accords de défense liant les deux pays.

"Mardi, (...) nous avons reçu formellement la dénonciation, par le gouvernement burkinabè, de l'accord de 2018 relatif au statut des forces françaises présentes dans ce pays. Conformément aux termes de l'accord, la dénonciation prend effet un mois après la réception de la notification écrite", a détaillé le ministère français des Affaires étrangères, en assurant que Paris "respecter(ait) les termes de cet accord en donnant suite à cette demande".

"Pas de la fin des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la France"

Le Burkina héberge actuellement un contingent de près de 400 forces spéciales françaises, la force Sabre. Ces troupes auront quitté le pays "d'ici fin février" et le retrait de tous les matériels devrait être achevé "fin avril", a affirmé à l'AFP une source proche du dossier.

"Il ne s'agit pas de la fin des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la France", a déclaré lundi midi le porte-parole du gouvernement burkinabè, Jean-Emmanuel Ouédraogo, dans une interview sur la Radio-Télévision du Burkina (RTB). Ce retrait illustre cependant le divorce entre les deux pays, lequel couve depuis plusieurs mois. En décembre, Ouagadougou avait notamment demandé à Paris le remplacement de l'ambassadeur de France, Luc Hallade, dans leur collimateur pour avoir fait état de la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays. 

Lundi, Jean-Emmanuel Ouédraogo a indiqué que le gouvernement avait "reçu toutes les assurances sur le fait que les autorités françaises vont accéder à cette requête dès cette semaine". Mais selon une source diplomatique, son sort n'est pas encore scellé et il se trouve toujours dans la capitale burkinabè. 


T.G. avec AFP

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