Canada : 10 morts dans des attaques au couteau, une chasse à l'homme lancée

M.G avec AFP
Publié le 5 septembre 2022 à 7h47

Source : TF1 Info

Une dizaine de personnes ont été tuées lors d'attaques à l'arme blanche dans deux localités canadiennes isolées.
Une quinzaine de blessés sont également à dénombrer.
Deux suspects sont activement recherchés par les forces de police.

Le Canada en deuil. Le pays a été frappé dimanche par des attaques à l'arme blanche dans deux petites localités. 

Que s'est-il passé ?

Dimanche, les autorités ont reçu plusieurs appels d'urgence à partir de 05h40, heure locale (11h40 GMT), faisant état d'agressions dans deux communes de l'ouest. Dépêchée sur place, la police a retrouvé dix corps dans la communauté indigène de James Smith Cree Nation et dans la ville voisine de Weldon, dans la Saskatchewan, a déclaré la commissaire adjointe de la Gendarmerie royale du Canada, Rhonda Blackmore. "Plusieurs autres victimes ont été blessées, dont 15 ont pour l'instant été transportées dans différents hôpitaux", a-t-elle ajouté lors d'une conférence de presse. 

Quelles mesures d'urgence ?

L'autorité sanitaire du Saskatchewan a activé les protocoles d'urgence pour faire face à "un nombre élevé de patients critiques". "Nous pouvons confirmer que plusieurs personnes sont en train d'être dirigées et prises en charge sur plusieurs sites et qu'un appel à du personnel supplémentaire pour aider à répondre à cette situation a été effectué", a-t-elle indiqué. En outre, trois hélicoptères et un médecin ont été dépêchés sur place depuis Saskatoon et Regina pour transporter les victimes poignardées.

De son côté, la municipalité de James Smith Cree Nation, ville peuplée de 2500 habitants, a décrété l'état d'urgence locale. Les résidents de la Saskatchewan ont, en outre, été priés de rester chez eux, par sécurité.

Quid des suspects ?

Deux suspects ont été identifiés : des hommes appelés Damien Sanderson et Myles Sanderson. Respectivement âgés de 30 et 31 ans, ils auraient des cheveux noirs et des yeux marron, ont précisé les forces de l'ordre. Ils se seraient enfuis dans une Nissan Rogue de couleur noire, a spécifié Rhonda Blackmore. Les forces de police ont été déployées "à leur maximum" pour les capturer, assure-t-elle. Les suspects ont d'abord été signalés à Regina, la capitale provinciale située à plus de 300 kilomètres au sud. L'alerte et les recherches se sont ensuite étendu aux provinces voisines du Manitoba et de l'Alberta, une vaste région dont la taille équivaut à la moitié de celle de l'Europe. Pour l'heure, les deux individus sont toujours en cavale. 

Quelles réactions ?

"Les attaques survenues aujourd'hui dans la Saskatchewan sont horribles et bouleversantes", s'est désolé Justin Trudeau sur les réseaux sociaux. "Je pense aux personnes qui ont perdu un être cher et à celles qui ont été blessées", a-t-il encore écrit. "Je remercie les premiers intervenants pour leur travail acharné afin d'appréhender les suspects, de protéger les gens et de traiter les blessés. Le gouvernement du Canada est en lien direct avec les dirigeants de la communauté de James Smith Cree Nation et nous sommes prêts à les aider de toutes les façons possibles", a souligné le Premier ministre canadien. 

Les responsables doivent être pleinement traduits en justice
Justin Trudeau

"Les responsables des attaques odieuses d'aujourd'hui doivent être pleinement traduits en justice", a-t-il martelé. En attendant, "j'encourage tous ceux qui se trouvent dans la région à écouter les conseils des forces de l'ordre, à se mettre à l'abri et à prendre les précautions nécessaires. Si vous avez des renseignements pour la police, veuillez composer le 9-1-1", a également appelé Justin Trudeau. 

Le Premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, a, lui, qualifié ces attaques de " violence insensée ". "Il n'y a pas de mots pour décrire adéquatement la douleur et la perte causées par cette violence insensée. Toute la Saskatchewan est en deuil avec les victimes et leurs familles", a-t-il affirmé. 

En parallèle, la Fédération des nations indigènes souveraines (FSIN) a publié un communiqué dans lequel elle présente ses "plus profondes condoléances" et exprime sa "solidarité" après les attaques. "Nos cœurs se brisent pour toutes les personnes touchées. C'est la destruction à laquelle nous sommes confrontés lorsque des drogues illégales nuisibles envahissent nos communautés", estime le patron de l'organisation, Bobby Cameron.


M.G avec AFP

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