Canada : un homme poursuivi pour avoir vendu en ligne une substance d'aide au suicide

par TD
Publié le 24 septembre 2023 à 10h50

Source : Sujet TF1 Info

Kenneth Law, un Canadien de 57 ans, est mis en cause dans une série d'enquêtes à travers le monde.
Il est accusé d'avoir aidé des individus à se suicider en vendant par Internet des substances mortelles.
Cet homme aurait envoyé près de 1200 colis dans 40 pays du monde, selon les autorités canadiennes.

Originaire de l'Ontario, dans le sud-est du Canada, Kenneth Law est aujourd'hui poursuivi à travers plusieurs pays. Âgé de 57 ans, il est accusé d'avoir mis en place un business macabre, en vendant sur Internet des substances mortelles à des individus qui souhaitaient se suicider. Ses colis auraient été envoyés dans près de 40 pays.

Le chlorure de sodium, une substance mortelle à haute dose

"Soyons clairs : nous ne tolérerons pas les actes criminels de ceux qui s’attaquent aux personnes vulnérables dans nos communautés". Ces mots sont ceux de Simon James, enquêteur au sein de la police régionale de York et qui mène à l'heure actuelle une vaste enquête en Ontario. Interrogé par la presse canadienne, il décrit comme "complexe" l’importante enquête menée sur les activités présumées de l'accusé.

La mobilisation de la justice qui ne se limite pas aux frontières canadiennes, puisque la police confie partager des "informations avec les forces de l’ordre à l’échelle mondiale". Kenneth Law est ainsi soupçonné d’avoir envoyé au moins 1200 colis, à travers une quarantaine de pays. Des procédures judiciaires ont ainsi été lancées par les autorités britanniques, italiennes, américaines, mais aussi australiennes et néo-zélandaises.

Dans les fameux colis envoyés à travers le globe, le Canadien plaçait généralement du chlorure de sodium. Cette substance, qui était proposée sur son site Internet, prend la forme d'une poudre blanche. D'ordinaire utilisée comme additif alimentaire (aidant à la conservation d'aliments carnés), il devient dangereux, voire mortel lorsqu'il est consommé à haute dose. En ligne, ce produit fait partie des plus recherchés par les personnes qui souhaitent mettre fin à leur jour, il est d'ailleurs vanté sur des forums spécialisés. 

Kenneth Law ne semblait pas avoir conscience d'agir dans l'illégalité. Le Monde note en effet qu'un quotidien canadien, The Globe and Mail, avait échangé avec l'intéressé quelques jours avant son arrestation. 

Le quinquagénaire avait alors assumé son activité marchande, mais "s’est en revanche défendu d’avoir ciblé des acheteurs déterminés à se suicider". Il soutenait proposer à la vente un produit légal. "Ce qu’en fait la personne ensuite ? Je n’en ai aucun contrôle", lançait-il.


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