JUSTICE - Des avocats au Liban ont demandé au parquet général d'entamer des poursuites contre l'ex-patron de Renault-Nissan concernant un déplacement en Israël. Il doit être entendu par la justice ce jeudi.
Carlos Ghosn a rendez-vous ce jeudi avec la justice libanaise. Non pour évoquer sa rocambolesque fuite du Japon il y a deux semaines mais un séjour en Israël, il y a plus de dix ans. Un séjour qui fait l'objet d'une requête, déposée par des avocats libanais.
Un rapport a en effet été soumis à la justice libanaise par des avocats libanais, lequel concerne "son entrée en pays ennemi et sa rencontre avec un certain nombre de dirigeants israéliens", selon l'agence de presse officielle libanaise. En cause : des faits remontant à 2008. Alors qu'il était encore président de Renault-Nissan, Carlos Ghosn s'était rendu en Israël dans le cadre d'un partenariat pour le lancement d'une voiture électrique.
"J'y suis allé en tant que directeur général de Renault"
Pays voisins, le Liban et Israël sont techniquement en état de guerre, et Beyrouth interdit à ses ressortissants de se rendre en Israël ou d'avoir des contacts dans l'Etat hébreu. "Avoir des rapports avec Israël ce n'est pas une question d'opinion, la loi interdit toute normalisation", a indiqué il y a quelques jours Hassan Bazzi, un des trois avocats ayant présenté une requête auprès du parquet général.
Sur les réseaux sociaux, des utilisateurs ont d'ailleurs partagé ces derniers jours une ancienne photo prise à Jérusalem montrant Carlos Ghosn et le président israélien défunt Shimon Peres.
Questionné mercredi à ce sujet lors de sa conférence de presse à Beyrouth, Carlos Ghosn s'est "excusé" auprès des Libanais pour cette visite. "J'y suis allé en tant que directeur général de Renault", a-t-il précisé. "J'y suis allé en tant que Français, en raison d'un contrat entre Renault et une compagnie israélienne."
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