RIPOSTE - Mis en examen au Japon pour abus de confiance et malversations financières, Carlos Ghosn a annoncé dans un entretien au "Figaro" qu'il allait poursuivre Renault aux prud'hommes dans le but de faire valoir ses droits à la retraite, estimés à plus de 700.000 euros par an.
Cinq jours après sa conférence de presse devant les médias à Beyrouth, au Liban, où il a trouvé refuge après sa fuite du Japon le 30 décembre dernier, l'ex-PDG de Renault Carlos Ghosn a pris de nouveau la parole, dans un entretien accordé au Figaro. Le magnat déchu de l'automobile a annoncé poursuivre Renault aux prud'hommes pour obtenir ses droits à la retraite. Le journal indique que Ghosn a saisi en référé les prud'hommes de Boulogne au début du mois de décembre.
"Ma démission de Renault ? C'est une farce ! Je réclame mes droits à la retraite ainsi qu'à tous les droits qui me sont acquis. J'ai d'abord voulu que cela se règle de façon amiable", a-t-il déclaré, en écho à l'annonce de sa démission le 23 janvier 2019, avant d'ajouter : "Chacun connaît les conditions dans lesquelles j'ai dû quitter Renault : j'étais emprisonné ! Mais, que je sache, il existe un droit en France, il existe une justice. La façon dont tout cela s'est déroulé à ce moment-là sera connue."
Une indemnité de 249.999,99 euros réclamée
Selon Le Figaro, Carlos Ghosn, soupçonné d'abus de confiance et de malversations financières, estime avoir droit de toucher sa retraite chapeau, rente annuelle versée à un ancien patron sur le départ, estimée à 770.000 euros annuels. Sa lettre de démission, rédigée lors de son incarcération au Japon, n'aurait en effet pas été "distribuée" aux membres du conseil d'administration. "La lettre n'a pas été distribuée aux membres du conseil d'administration, elle a été lue. C'est une forfaiture de dire que j'ai démissionné", déclarait-il lors sa conférence de presse le 8 janvier dernier.
"J'ai demandé à partir à la retraite et je défendrai mes droits en tant que personne qui a travaillé autant d'années. (…) J'ai des droits vis-à-vis de Nissan, vis-à-vis de Renault, qui n'ont pas été respectés, et je compte bien les réclamer en justice", avait-il poursuivi. Aux prud'hommes, Carlos Ghosn entend réclamer à Renault une indemnité de départ à la retraite estimée à 249 999,99 euros. Toujours selon Le Figaro, une audience aura lieu fin février, alors que Ghosn compte porter l'affaire devant le tribunal du commerce.
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