Carlos Ghosn : sa demande de libération de nouveau rejetée par le tribunal de Tokyo

Publié le 9 janvier 2019 à 10h04, mis à jour le 7 février 2019 à 15h56

Source : JT 20h Semaine

JAPON - Carlos Ghosn, PDG de Renault, est retenu en garde à vue prolongée depuis maintenant deux mois. Au lendemain de sa première comparution devant la justice, sa demande de libération a été rejetée par le Tribunal de Tokyo.

C'était attendu. Le tribunal de Tokyo a rejeté mercredi 9 janvier la demande de fin de détention de Carlos Ghosn, au lendemain de sa première comparution devant la justice, pendant laquelle il a clamé son innocence.

L'équipe d'avocats du PDG de Renault avaient déposé mardi une procédure pour obtenir la libération de Carlos Ghosn, dont la garde à vue est censé se terminer vendredi. Dès hier, le juge avait alors répondu en invoquant le risque de fuite et d'altération des preuves. C'est donc sans surprise que les soutiens du magnat de l'automobile ont appris que "la requête pour annuler la détention a été rejetée le 9 janvier" par le tribunal de Tokyo.

Il pourrait ne pas être libéré avant six mois

Concernant la fin de sa garde à vue, Carlos Ghosn risque une nouvelle inculpation sur les faits qui lui sont reprochés, et notamment pour le motif d' "abus de confiance", selon son avocat Motonari Otsuru. Le cas échéant, cela déclencherait le début d'une nouvelle période de détention provisoire, venant se superposer à celle déjà en cours. "De manière générale, dans les cas de déni total des accusations d'abus de bien confiance, la libération sous caution n'est le plus souvent pas approuvée jusqu'à l'ouverture du procès", qui ne devrait pas intervenir avant six mois au moins, a déclaré l'avocat. 

Arrêté le 19 novembre pour des soupçons de malversations financières, Carlos Ghosn a été mis en examen le 10 décembre pour dissimulation de revenus aux autorités boursières. Selon le parquet, il aurait tenté de faire couvrir par Nissan "des pertes sur des investissements personnels" au moment de la crise financière d'octobre 2008. La somme incriminée s'élève à 1,85 milliard de yens, soit 14,5 millions d'euros.


La rédaction de TF1info

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