JUSTICE - Le président déchu de la Catalogne a actuellement trouvé refuge en Belgique. L'Espagne émettra un mandat d'arrêt européen à son encontre "durant la journée de vendredi".
La juge espagnole en charge du dossier des indépendantistes catalans émettra ce vendredi un mandat d'arrêt européen contre leur chef, Carles Puigdemont, réfugié en Belgique. Elle ne l'a donc pas encore fait, contrairement aux indications de son avocat belge jeudi 2 novembre à la télévision flamande, a assuré une source judiciaire à Madrid. A 23h jeudi, la juge d'instruction Carmen Lamela, de l'Audience Nationale, n'avait toujours pas émis ce mandat d'arrêt, cette source indiquant à l'AFPqu'"elle le [ferait] durant la journée de vendredi".
Depuis Bruxelles, l'avocat de Carles Puigdemont, Me Paul Bekaert, avait en effet déclaré ce jeudi dans la soirée à la chaîne belge VRT : "Mon client vient de me dire que (le mandat d'arrêt) a été émis à l'encontre du président et de quatre ministres qui se trouvent en Belgique". "Cela signifie dans la pratique que la justice espagnole va maintenant envoyer une demande d'extradition au parquet fédéral de Bruxelles", avait-il ajouté.
Puigdemont prêt à faire appel
Interrogé sur le point de savoir si le dirigeant séparatiste allait rester en Belgique, l'avocat a répondu : "Bien entendu. Il s'est engagé à coopérer pleinement avec les autorités belges". Une fois la demande d'extradition transmise à la justice belge, celle-ci aurait 60 jours pour étudier le dossier. Au cas où sa demande d'extradition serait approuvée par un juge belge, Carles Puigdemont fera appel, a précisé Me Bekaert.
Convoqués jeudi à Madrid devant la justice espagnole, Carles Puigdemont et quatre de ses "conseillers" (ministres) qui se trouveraient avec lui en Belgique ont refusé de se présenter au tribunal. La juge d'instruction espagnole a placé jeudi en détention provisoire huit membres du gouvernement catalan destitué par Madrid, pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne. Un neuvième, également convoqué, a été épargné, ayant démissionné avant la proclamation d'indépendance.
Plus tôt dans la soirée, dans un court message diffusé par la télévision régionale catalane, le président catalan destitué par Madrid a "exigé la libération" de ses collègues incarcérés, affirmant que la décision de la justice n'était "plus une affaire interne espagnole" et que la communauté internationale devait "se rendre compte du danger" qu'elle constituait.
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