ESPAGNE - Toujours en exil en Belgique, Carles Puigdemont a présenté ses vœux aux Catalans et exhorté le gouvernement espagnol à reconnaître la victoire des nationalistes lors des élections législatives du 21 décembre dans la Province.
Loin des yeux mais pas loin du cœur. Bien qu’exilé à Bruxelles, Carles Puigdemont n’a pas pour autant délaissé les affaires catalanes. Dans ses vœux prononcés lors d’une allocution télévisée, l’ancien dirigeant de la Province a exhorté le gouvernement espagnol de Mariano Rajoy à accepter les résultats des élections législatives du 21 décembre.
Les partis nationalistes sont sortis grands vainqueurs des urnes près de deux mois après la déclaration d’indépendance de la Catalogne proclamée par Puigdemont avant que son gouvernement ne soit destitué. "Les urnes ont parlé, la démocratie a parlé, chacun a pu s'exprimer. Qu'attend Rajoy pour accepter les résultats ?", a clamé l’ancien leader catalan qui estime que le peuple catalan est désormais suffisamment "démocratiquement mature" pour constituer une République "libre".
"Comme président, j'exige du gouvernement espagnol et de ceux qui le soutiennent (...) qu'ils restaurent tout ceux qu'ils ont destitué sans l'autorisation des Catalans", martèle-t-il. Et demander à Madrid de commencer à "négocier politiquement" avec les nationalistes.
Puigdemont risque la prison
Bien que minoritaires en voix, les trois listes indépendantistes, Junts Per Catalunya (Ensemble pour la Catalogne) de Puigdemont, la Gauche républicaine de Catalogne (ERC) de l'ex-vice-président Oriol Junqueras et la Candidature pour l'unité populaire (CUP), ont obtenu près de 47,5 % des suffrages. Grâce à une pondération des voix, elles auront la majorité absolue dans la future Assemblée de Catalogne, avec 70 de ses 135 sièges. Pourtant, 52% des Catalans ont voté pour des partis ne souhaitant pas la scission de la province de l’Espagne.
Selon les partisans de Carles Puigdemont, ce dernier pourrait donc redevenir le président du gouvernement catalan, la Généralité. Cependant, inculpé de rébellion et sédition, il risque la détention provisoire en revenant en Espagne où un mandat d’arrêt a été émis par la justice. S’il est investi, il ne pourrait donc le faire qu’à distance, entraînant une modification du règlement du parlement régional. Une situation jugée "absurde" par Mariano Rajoy.
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