LIBERTÉ D'EXPRESSION - Une photo du président américain figurera finalement sur les posters faisant la promotion d'une conférence sur les agressions sexuelles à Stanford. Après des mois de délibérations avec l'enseignante à l'origine de l'initiative, la prestigieuse université a fini par donner son accord.
Elle voulait parler des agressions sexuelles sur les campus et de Title IX, une loi fédérale qui protège les victimes de violences sexuelles et qui... pourrait être modifiée par l'administration Trump. Michele Dauber, professeure de droit, avait prévu d'animer depuis des mois une conférence à l'Université de Stanford, en Californie, sur les agressions sexuelles.
Pour ce faire, elle souhaitait utiliser une capture d'écran de la vidéo de Donald Trump datant de 2005 et ayant fuité pendant la campagne présidentielle au cours de laquelle celui qui n'était encore qu'un magnat de l'immobilier se vantait de pouvoir attraper les "femmes par l'entrejambe".
Problème : celle qui enseigne à Stanford depuis 16 ans ne parvenait pas, depuis des mois, à obtenir l'autorisation de l'Université pour utiliser ladite image de Trump. Finalement, elle a appris mardi qu'elle avait les coudées franches pour exploiter le cliché.
Liberté d'expression menacée
En vérité, Michele Dauber a dû se défendre via des articles de presse pour que la faculté honore son obligation de protéger la liberté académique. Elle estimait que la tentative des dirigeants de Stanford de l'empêcher d'utiliser la photo du président équivaut à de la censure.
De fait, la démonstration est probante. Pour elle, cet incident est le symbole d'"un recul de la liberté d'expression sous Donald Trump, particulièrement dans le contexte des agressions sexuelles", et Stanford "a fait beaucoup de faux pas dans ce domaine".
En fait, l'université est restée très prudente, un scandale l'an dernier avait éclaboussé sa respectabilité après qu'un étudiant eut été jugé coupable d'agression avec intention de violer une jeune femme sur le campus...
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