ETATS UNIS - Les propos de Donald Trump mardi soir, renvoyant dos à dos les membres de la droite suprémaciste et les manifestants venus les dénoncer, ont été salués par David Duke, un ancien leader du Ku Klux Klan.
Tout un symbole. Sous le feu des critiques pour ses tergiversations concernant les responsables des violences à Charlottesville, Donald Trump a reçu un soutien symbolique : celui de David Duke. Cet ancien leader du Ku Klux Klan était présent ce week-end en Virginie, où une femme a été tuée et une vingtaine de personnes blessés par un militant de la droite suprémaciste.
"Merci président Trump pour votre honnêteté et votre courage", a lancé sur Twitter David Duke, le remerciant d'avoir "dit la vérité". Un soutien qui est intervenu peu après le volte-face du président américain, lequel a affirmé mardi soir que la responsabilité des violences qui ont secoué Charlottesville devait être recherchée "des deux côtés". Des propos à mille lieues de sa déclaration solennelle prononcée lundi à la Maison Blanche au cours de laquelle il avait dénoncé des "violences racistes" inacceptables.
I posted this to you yesterday -- Thank You Mr. President & God Bless You for setting the record straight for ALL AMERICANS. https://t.co/YTthmaSS0I — David Duke (@DrDavidDuke) 15 août 2017
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"Reprendre le contrôle de notre pays"
Avec cet appel du pied à l'égard du chef de l'Etat, David Duke s'invite une nouvelle fois dans le débat qui agite les Etats-Unis depuis ce week-end. Déjà, samedi, cet homme de 67 ans s'inscrivait dans les pas du milliardaire : "Nous sommes déterminés à reprendre le contrôle de notre pays. Nous allons tenir les promesses de Donald Trump. C'est pour ça que nous avons voté pour Donald Trump, parce qu'il a dit qu'il allait reprendre le contrôle de notre pays". Puis, quand le chef de l'Etat avait pris ses distances avec les manifestants d'extrême droite, le militant avait prévenu : "Je vous conseille d'y regarder à deux fois dans votre miroir et de vous souvenir que ce sont les Américains blancs qui vous ont installé à la présidence, pas les gauchistes".
Une référence directe à la course pour la Maison Blanche, durant laquelle –déjà – David Duke avait perturbé la campagne du républicain en lui apportant son soutien. Visiblement agacé, Donald Trump avait répondu à l'époque qu'il "désapprouvait" le personnage, lors d'une conférence de presse le 28 février 2016. Eric Trump, lui, était allé jusqu'à déclarer que l'ancien cadre du KKK "méritait de se prendre une balle".