DRAME - Quatre personnes sont accusées d'avoir enlevé et torturé un jeune blanc handicapé mental ce jeudi dans la ville de Chicago aux Etats-Unis, en représailles de l'élection de Donald Trump.
Les procureurs de la ville de Chicago ont inculpé jeudi, pour "crime raciste", quatre Noirs accusés d'avoir séquestré un jeune homme blanc et d’avoir diffusé la scène en direct sur Facebook. Sur cette séquence accablante de 30 minutes, on peut voir deux femmes (des sœurs) et deux hommes infliger des sévices à leur victime en criant "Fuck Donald Trump ! Fuck white people !" ("Nique Donald Trump ! Nique les Blancs !").
CPD Arrested and Charged all four offenders with Hate Crime, as well as other charges, from West Side kidnapping and attack. Presser@2:15 pic.twitter.com/EoYnluf573 — Chicago Police (@Chicago_Police) 5 janvier 2017
Prostré dans le coin d'une pièce, bâillonné avec du ruban adhésif, le jeune homme torturé pendant six heures, semble avoir les mains et les pieds attachés. Ses vêtements sont en partie déchirés, une partie de ses cheveux sont coupés voire rasés, et son crâne présente une blessure qui saigne. Les suspects "ont admis l'avoir frappé, lui avoir donné des coups de pied. Ils lui ont fait boire de l'eau des toilettes (...) et ont coupé une partie de son cuir chevelu", a précisé jeudi Kevin Duffin, commandant de la police de Chicago, au cours d'une conférence de presse. "Je ne comprends pas pourquoi quelqu'un peut vouloir mettre cela sur Facebook", a-t-il ajouté, indiquant que les quatre personnes actuellement en détention n'avaient exprimé aucun remords.
La victime, présentée par les autorités comme souffrant d'un handicap mental, a été enlevée dans une banlieue de Chicago et conduite dans un quartier du sud-ouest de la ville où elle a été séquestrée entre 24 et 48 heures, a déclaré la police, précisant que l'un des suspects, Jordan Hill, avait connu la victime à l'école. Ce dernier a quitté l'hôpital où il avait été admis à la suite de son agression, mais reste traumatisé et a du mal à communiquer avec les enquêteurs. Le président Barack Obama a qualifié cette agression d'"abjecte", lors d'un entretien prévu de longue date avec une chaîne de télévision de Chicago, sa ville d'adoption, où les crimes sont de plus en plus nombreux.