INTERNATIONAL - Alors que des milliers de hongkongais manifestaient contre la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin mardi 30 juin, un des manifestants est accusé de terrorisme.
Sur sa moto orange, Tong Ying, 23 ans, a foncé sur un groupe de policiers. Portant un drapeau avec le slogan de la contestation pro-démocratie : "Libérez Hong Kong, la révolution de notre temps". Selon les autorités, trois policiers sont blessés. La scène a été filmée par les passants. Quelques jours plus tard, l’acte est qualifié de "terrorisme", comme le prévoit la nouvelle loi sur la sécurité de Hong Kong.
L’acte s’est déroulé mercredi 1er juillet, jour anniversaire de la rétrocession, alors que des milliers de personnes manifestaient contre la loi sur la sécurité nationale imposée la veille par Pékin. Ce jour-là, la police avait arrêté près de 370 personnes. Dix cas impliquaient des violations de la nouvelle loi.
Tong Ying devient ce vendredi 3 juillet, le premier Hongkongais inculpé pour "incitation au terrorisme" et "incitation à la sécession".
Les slogans indépendantistes formellement interdits
Pour le pouvoir communiste de Pékin, l’ensemble de ces mesures inscrites dans la loi servent à rétablir la stabilité dans l’ex-colonie britannique, après un an de protestations, sans étouffer les libertés dont bénéficiait jusqu’ici Hong Kong.
Mais le climat démocratique dans la région est désormais entaché. En vertu de la nouvelle loi, le simple fait d’avoir écrit "indépendance" sur un t-shirt ou une bannière suffit à se retrouver en prison pour subversion, sécession, terrorisme et collusion avec l’étranger.
Sur un tweet de la police de Hong Kong, on peut ainsi lire que trois femmes ont été arrêtées pour cela. "Quiconque organise, planifie, commet ou participe à la sécession ou porte atteinte à l'unification nationale se rend coupable d'une infraction" rappelle-t-elle.
Three females were arrested respectively for showing materials with #HKIndependence slogans in #CausewayBay , violating #NSL . Anyone who organises, plans, commits or participates in committing secession or undermining national unification shall be guilty of an offence. pic.twitter.com/SB3vYQyiha — Hong Kong Police Force (@hkpoliceforce) July 1, 2020
Malgré l’interdiction des manifestations, de nombreux hongkongais se sont rassemblés ces derniers jours pour exprimer leur opposition.
Des figures de proue de l’opposition, tels que Nathan Law, fondateur d’un parti pour la démocratie (dissout mardi 2 juillet), ont annoncé avoir quitté le pays, craignant leur arrestation.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info
- Culture, médias et divertissementDécès de Jean-Pierre Elkabbach à 86 ans
- Sujets de sociétéTaxes, carburants, inflation... Les Français face à la vie (très) chère
- InternationalHaut-Karabakh : l'enclave au centre des tensions entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan
- Police, justice et faits diversDisparition inquiétante de Lina, 15 ans, en Alsace
- Police, justice et faits diversAttentat de Magnanville : sept ans après, l'heure du procès