VIDÉO - Covid-19 en Chine : des habitants se rebellent contre les mesures draconiennes

par La rédaction de TF1info | Reportage Justine Jankowski, Marine Zambrano
Publié le 20 novembre 2022 à 16h11, mis à jour le 21 novembre 2022 à 10h38

Source : JT 13h WE

La Chine a annoncé dimanche son premier mort du Covid depuis mai dernier.
L'Empire du milieu s'acharne dans sa stratégie de confinement systématique à chaque nouveau cas découvert.
Des confinements répétés désormais contestés par des habitants épuisés.

La Chine a annoncé dimanche son premier mort du Covid-19 depuis mai, un homme de 87 ans à Pékin, où la hausse du nombre de cas entraîne progressivement des fermetures d'établissements et commerces. Le géant asiatique est la dernière grande économie mondiale à appliquer une stricte politique sanitaire dite zéro Covid, qui vise à tout faire pour empêcher les contaminations et donc les décès.

Elle consiste à imposer des confinements dès l'apparition de cas, des quarantaines obligatoires aux personnes testées positives et des tests PCR quasi-quotidiens pour identifier les chaînes de transmission.

Nous devons faire preuve de détermination et prendre des mesures efficaces
Xu Hejian, porte-parole de la municipalité de Pékin

Le nombre de cas "connaît une tendance à la hausse significative" et "l'ampleur de la propagation (du foyer) s'est encore étendue", a déploré dimanche Xu Hejian, porte-parole de la municipalité de Pékin, lors d'une conférence de presse. "La situation en matière de prévention et de contrôle épidémique dans la capitale est grave (...) Nous devons faire preuve de détermination et prendre des mesures efficaces", a-t-il souligné sans donner de détails. 

Alors la Chine s'enfonce dans la dictature sanitaire, la population, elle, n'en peut plus. Dans le reportage du 13H de TF1 en tête de l'article, on peut voir deux jeunes femmes ligotées comme des criminelles, dans le sud de la Chine. Leur crime ? Elles ont osé défier la police du Covid. Quelques minutes plus tôt, elles sont sorties sans masques, et sans avoir fait de tests PCR depuis près de deux semaines, alors que les dépistages sont obligatoires tous les jours. Un affront pour les agents de l’État, qui les ont plaquées violemment sur le sol, avant de les attacher. Et ces images ne sont pas singulières. 

La majorité des cas recensés serait asymptomatique

La mégapole de Canton, dans le sud du pays, connaît, par exemple, depuis le début du mois de novembre une vague de Covid sans précédent, plus de 83 000 cas au total. Résultat : dans ce quartier de deux millions d'habitants, l'équivalent de la population de Paris, tout le monde est enfermé. Ainsi, la nuit, des foules entières laissent éclater leur colère et s'en prennent même aux hommes en blanc, les agents sanitaires chinois.

Ce sont des mesures draconiennes, mais justifiées pour Pékin. En Chine, seule la moitié des personnes âgées est vaccinée, le risque serait trop grand. À travers tout le pays, les autorités persistent à enfermer et à dépister des millions de personnes, même si selon les chiffres officiels, la majorité des cas recensés serait asymptomatique.

La Chine a annoncé le 11 novembre un assouplissement de sa politique sanitaire, avec notamment la réduction des quarantaines, en particulier pour les arrivées internationales. Un retour à la normale reste toutefois une perspective lointaine, car confinements, quarantaines et dépistages continuent d'être imposés à grande échelle.


La rédaction de TF1info | Reportage Justine Jankowski, Marine Zambrano

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