Climat : les services hydrométéorologiques peuvent sauver des milliers de vies, selon l'ONU

TG avec AFP
Publié le 8 juillet 2021 à 19h56
Ces dernières années en France, les épisodes caniculaires se multiplient, et 2020 n'échappe pas à la règle.
Ces dernières années en France, les épisodes caniculaires se multiplient, et 2020 n'échappe pas à la règle. - Source : SEBASTIEN BOZON / AFP

CIVILISATION - Selon l'ONU, une amélioration des services hydrométéorologiques - un concept englobant plusieurs spécialités - permettrait de sauver 23.000 vies par an.

L'hydrométéorologie peut sauver des vies. C'est, en substance, le message relayé ce jeudi par l'ONU, qui a décidé de vanter les mérites de ce concept méconnu englobant les prévisions météorologiques, les systèmes d'alerte précoce et les informations climatologiques. 

Concrètement, selon le rapport, il serait possible de sauver 23.000 vies par an et d'engranger des retombées d'une valeur annuelle d'au moins 162 milliards de dollars (137 milliards d'euros) en améliorant les services hydrométéorologiques dans le monde. Ce rapport souligne également que si la réduction des émissions de gaz à effet de serre reste cruciale face au changement climatique, l'ONU a appelé à des efforts supplémentaires pour permettre aux populations, et en particulier aux plus vulnérables, de s'adapter. Mais aussi d'être plus résilientes face aux conséquences de phénomènes météorologiques et climatologiques inévitables à l'avenir.

Seuls 40% des pays disposent de systèmes d'alerte performants

Le document montre que "les investissements dans les systèmes d'alerte précoce multidangers génèrent des retombées d'une valeur au moins dix fois supérieure à leur coût et sont essentiels pour renforcer la résilience face aux phénomènes météorologiques extrêmes", indique l'OMM dans un communiqué. Or, seuls 40% des pays disposent actuellement de systèmes d'alerte performants, et les données d'observation essentielles dont dépendent ces services présentent des lacunes majeures, notamment dans les pays les moins avancés et dans les petits États insulaires en développement, affirme l'agence onusienne dans ce rapport présenté à l'occasion d'une réunion consacrée aux solutions hydrométéorologiques nécessaires à une action climatique efficace.

"Si la contribution des pays en développement aux émissions de gaz à effet de serre est limitée, les conséquences des catastrophes provoquées par des phénomènes météorologiques liés au climat y sont trois fois plus lourdes que dans les pays à haut revenu. Des prévisions météorologiques exactes et des prévisions climatiques fiables sont indispensables à la prise de décision en matière de politique d'adaptation et d'investissement", commente le président de la Côte-d'Ivoire Alassane Ouattara, dans le communiqué de l'OMM.

"Parmi les nombreuses causes de la faim dans le monde aujourd'hui, les phénomènes extrêmes liés au climat sont l'une des plus prévisibles. Travaillons donc ensemble pour aider les populations vulnérables à mieux se préparer à ces événements", a souligné pour sa part David Beasley, directeur exécutif du Programme alimentaire mondial.


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