Cologne : une journaliste victime d'attouchements en plein direct

Publié le 5 février 2016 à 9h43
Cologne : une journaliste victime d'attouchements en plein direct

DEBORDEMENTS - La chaîne de télévision et radio belge RTBF a porté plainte, après qu’une de ses journalistes a été victime, en plein duplex, de chuchotements à l’oreille et de gestes obscènes, alors qu’elle couvrait le carnaval de Cologne, en Allemagne.

La vidéo semble avoir été supprimée, mais la scène a choqué. Ce jeudi, à Cologne, alors qu’une journaliste de la RTBF, chaîne de radio et télévision belge, était en train d’assurer un duplex sur les festivités du carnaval qui battait son plein, elle a été victime de "chuchotements à l’oreille" et de "gestes obscènes" de la part de jeunes qui se trouvaient autour d’elle, rapportent plusieurs médias belges. La présentatrice était justement en train d'expliquer au micro que "ça se passait relativement bien".

Selon l’AFP, un homme aurait notamment mimé un mouvement du bassin derrière Esmeralda Labye, avant de lui toucher les seins.  La scène a choqué beaucoup de téléspectateurs, y compris Johanne Montay, rédactrice en chef du service politique de la chaîne publique.

La présentatrice a aussi recueilli beaucoup d’encouragements et de soutiens d’internautes sur les réseaux sociaux.

Dans un autre direct à 19h30, la journaliste a expliqué que "ce direct était effectivement chaotique avec des doigts d'honneur, un homme qui s'amusait à mimer derrière moi une scène sexuelle qui n'avait pas lieu d'être et puis, surtout, une main qui s'est posée sur ma poitrine au terme de ce direct. Cette scène m'a choquée", rapporte La Libre Belgique.

Dans un communiqué, la RTBF a annoncé avoir déposé plainte ce jeudi auprès de la police de Cologne. La chaîne a en outre décidé "de limiter la diffusion des images de ces comportements dégradants vis-à-vis de notre collègue". La mairie de la ville allemande a par ailleurs présenté ses excuses à la chaîne. D’après l’AFP, le cas de la journaliste est, pour l’instant, le seul témoignage de personne ayant été victime d'un comportement agressif à caractère sexuel pour ce carnaval à Cologne.

Le seul incident majeur

Après les violences du Nouvel An, le carnaval de Cologne s'est en effet ouvert sans incident majeur jeudi, entouré d'un important dispositif de sécurité, mais la fréquentation était bien plus faible que les autres années.

Pour cet événement – le plus populaire d'Allemagne avec la Fête de la bière de Munich –, la sécurité était la priorité numéro un des autorités depuis les agressions survenues lors de la nuit de la Saint-Sylvestre. Attribuées en majorité à des migrants, ces violences, visant pour l'essentiel des femmes, avaient choqué l'Allemagne et accru la pression sur la chancelière Angela Merkel, dont la politique migratoire a depuis beaucoup perdu en générosité.

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Quelque 2500 policiers, venus de toute l'Allemagne, sont venus assurer la sécurité de la manifestation, soit trois fois plus que l'an dernier. Les festivités du carnaval qui rassemblent chaque année environ 1,5 million de personnes doivent durer six jours jusqu’au mercredi des Cendres, jour de pénitence qui marque l’entrée dans le carême dans la tradition catholique.

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La rédaction de TF1info

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