Le président russe a déclenché, ce jeudi, une opération militaire sur l'Ukraine.Plusieurs pays occidentaux ont unanimement condamné ces attaques militaires.La Chine dit quant à elle "comprendre" les préoccupations de la Russie.
"Président Poutine, au nom de l'humanité, ramenez vos troupes en Russie !", a lancé, ce jeudi 24 février, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, visiblement éprouvé par l'annonce d'une opération militaire russe en Ukraine au beau milieu de la session du Conseil de sécurité. "C'est le moment le plus triste de mon mandat de secrétaire général des Nations unies", a-t-il ajouté. Tôt le matin, Vladimir Poutine a déclenché une opération militaire contre l'Ukraine, après des semaines de tensions entre les deux voisins. La communauté internationale, ce matin, réagit en cascade et condamne unanimement la décision du résident du Kremlin.
À l'image de l'ONU, l'Otan demande l'arrêt immédiat des attaques. Le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, a dénoncé un geste "téméraire et non provoqué" de la Russie contre l'Ukraine, avertissant qu'elle mettait en péril d'"innombrables" vies. "Les Alliés de l'Otan vont se réunir pour faire face aux conséquences des actions agressives de la Russie. Nous sommes aux côtés du peuple ukrainien en ce moment terrible. L'Otan fera tout ce qu'il faut pour protéger et défendre tous les alliés", a-t-il ajouté.
De son côté, le président américain Joe Biden a dénoncé "l'attaque injustifiée" de la Russie. "Vladimir Poutine a choisi une guerre préméditée qui entraînera des souffrances et pertes humaines catastrophiques", a-t-il écrit dans un communiqué. "La Russie, seule, est responsable de la mort et de la destruction que cette attaque provoquera", a-t-il insisté, assurant que "le monde exigerait des comptes de la Russie".
"Le mépris de la Russie"
De l'autre côté de l'Atlantique, les mots sont aussi tranchés. "Nous condamnons fermement l'attaque injustifiée de l'Ukraine par la Russie", a déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen sur Twitter, qui, en "ces heures sombres", pense "à l'Ukraine et à ses femmes, hommes et enfants innocents qui font face à cette attaque non provoquée et craignent pour leurs vies."
We strongly condemn Russia´s unjustified attack on Ukraine. In these dark hours, our thoughts are with Ukraine and the innocent women, men and children as they face this unprovoked attack and fear for their lives. We will hold the Kremlin accountable. — Ursula von der Leyen (@vonderleyen) February 24, 2022
La France condamne fermement la décision de la Russie de faire la guerre à l’Ukraine. La Russie doit mettre immédiatement fin à ses opérations militaires. — Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) February 24, 2022
Cette décision, "au moment même où ce Conseil est réuni, illustre le mépris dans lequel la Russie tient le droit international et les Nations unies", a aussi dénoncé l'ambassadeur de France à l'ONU, Nicolas de Rivière. "Nous appelons la Russie à respecter le droit international humanitaire en toutes circonstances, nous appelons à la protection et au respect de tous les civils, notamment les personnes vulnérables, les femmes et les enfants, et le personnel humanitaire", a-t-il lancé. Dans un tweet, Emmanuel Macron qui, échangeait encore la veille avec son homologue ukrainien, "condamne fermement la décision de la Russie de faire la guerre à l'Ukraine" et demande l'arrêt "immédiat" des opérations militaires.
I am appalled by the horrific events in Ukraine and I have spoken to President Zelenskyy to discuss next steps. President Putin has chosen a path of bloodshed and destruction by launching this unprovoked attack on Ukraine. The UK and our allies will respond decisively. — Boris Johnson (@BorisJohnson) February 24, 2022
En Allemagne, le nouveau chancelier allemand Olaf Scholz a jugé pour sa part l'opération militaire russe comme "une violation éclatante" du droit international. Une déclaration suivie de près par le Premier ministre britannique Boris Johnson qui a condamné des "événements horribles en Ukraine". Pour le résident de Downing Street, le président russe "a choisi la voie de l'effusion de sang et de la destruction en lançant cette attaque non provoquée". En Italie, comme au Japon, l'attaque contre l'Ukraine est "injustifiée et injustifiable", selon les mots des différents premiers ministres.
Finlande, Suède, Danemark, Norvège... eux aussi fustigent l'attaque russe contre leur voisin. À Helsinki, une réunion d'urgence réunissant le président Sauli Niinistö et la Première ministre Sanna Marin a été convoquée dans la matinée. "Les agissements de la Russie visent l'Ukraine, mais sont en même temps une attaque contre l'ordre de sécurité européen tout entier", a affirmé sur Twitter le président finlandais, interlocuteur régulier de Vladimir Poutine.
La Chine "comprend"
La Chine indique de son côté ce jeudi qu'elle "suit de près" la situation en Ukraine, s'abstenant de condamner Moscou et appelant à éviter une escalade. "Nous exhortons toutes les parties à faire preuve de retenue pour éviter que la situation ne devienne hors de contrôle", indique devant la presse une porte-parole de la diplomatie chinoise, Hua Chunying.
"La Chine a toujours respecté la souveraineté et l'intégrité territoriale de tous les pays", a par ailleurs déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, à son homologue russe Sergueï Lavrov, selon un compte rendu de l'entretien téléphonique diffusé dans la soirée par son ministère. "En même temps, nous avons aussi constaté que la question ukrainienne relevait d'une histoire particulière et compliquée. Nous comprenons les préoccupations raisonnables de la Russie en matière de sécurité", a-t-il dit.
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