Le patron de TotalEnergies Patrick Pouyanné a été interpellé par des militants écologistes vendredi à Charm el-Cheick (Egypte), en marge de la COP27.Les militants dénoncent la présence au sommet environnemental de représentants des énergies fossiles.Le patron estime que le recours à ces énergies reste indispensable tant que la transition vers l'électrique n'est pas achevée.
Patrick Pouyanné face aux militants. Le patron de TotalEnergies a été interpellé vendredi par des défenseurs de la cause environnementale et des droits humains à Charm el-Cheick, en marge du sommet de la COP27 à laquelle il participait.
Alors qu'il s'apprêtait à rejoindre une conférence, le patron du géant pétrolier et gazier français a été interpellé par quelques militants, le contraignant à brièvement s'abriter dans le pavillon de la Guinée, a constaté un journaliste de l'AFP.
S'est ensuivi un rapide échange tendu avec des militants, qui reprochent à TotalEnergies de mener des projets en Russie et en Afrique de l'Est, ou encore sa participation à une conférence sur le changement climatique - dont la cause première est l'usage des combustibles fossiles.
"Lobbyistes des énergies fossiles"
Les ONG déplorent la présence à la COP27 de représentants des énergies fossiles, ces dernières étant responsables du changement climatique en cours. "Aujourd'hui, M. Pouyanné a été interpellé pour l'impact destructif de son entreprise, de l'Europe de l'Est à l'Afrique", a commenté Global Witness. "Il est juste l'un des plus de 600 lobbyistes des industries fossiles qui ont envahi les négociations de l'ONU sur le climat", a ajouté l'ONG, qui estime que le nombre de ces lobbyistes est en hausse de plus de 25% par rapport à la COP26 qui a eu lieu l'année dernière à Glasgow.
"J'ai le droit d'être ici", a répondu Patrick Pouyanné à l'un d'entre eux. "Nous livrons du gaz à l'Europe parce que l'Europe en a besoin", a ajouté M. Pouyanné, dont l'entreprise a maintenu sa présence sur son site de gaz naturel liquéfié (GNL) sibérien, Yamal.
"Notre monde vit d'énergies fossiles, croire qu'on va changer le système en une nuit, ça ne marche pas", a également expliqué le grand patron dans une interview à France Info diffusée samedi matin. "Nous sommes d'accord avec l'Agence internationale de l'énergie sur l'objectif à horizon 2050. Il sera temps, lorsque la demande va baisser, qu'enfin les véhicules électriques viendront progressivement dans nos vies quotidiennes, d'arrêter d'investir dans le pétrole."
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