Aux côtés de sa probable héritière, Kim Jong-un se prépare à une "guerre réelle"

par Y.R. avec AFP
Publié le 10 mars 2023 à 9h06
JT Perso

Source : Sujet TF1 Info

Kim Jong-un a supervisé, jeudi 9 mars, un exercice de tirs de missiles, en compagnie sa fille Kim Ju-ae, âgée d'une dizaine d'années.
Le dirigeant nord-coréen a profité de cette occasion pour ordonner à son armée de renforcer "les divers exercices de simulation de guerre réelle".
Une déclaration qui intervient à quelques jours de manœuvres militaires conjointes de Séoul et Washington.

Kim Jong-un montre les muscles. Jeudi 9 mars, à l'occasion d'un exercice de tirs de missiles, auquel a assisté sa fille Ju-Ae, considérée par certains analystes comme la future héritière du régime, le dirigeant nord-coréen a ordonné à son armée de renforcer ses manœuvres militaires en vue d'une "guerre réelle". La Corée du Nord doit "intensifier régulièrement les divers exercices de simulation de guerre réelle, de manière diversifiée et dans des situations différentes", a-t-il déclaré, dans des propos rapportés par l'agence officielle KCNA. Alors qu'il supervisait l'exercice de tirs, il a demandé aux soldats de se préparer à "deux missions stratégiques : premièrement, dissuader la guerre et, deuxièmement, prendre l'initiative de la guerre"

Des images publiées par KCNA, vendredi 10 mars, ont montré le lancement simultané de six missiles par l'unité Hwasong, entraînée pour des "missions de frappe", ajoutant que l'unité "a tiré une puissante salve (de missiles) sur les eaux ciblées de la mer de Corée occidentale". La veille, l'armée sud-coréenne avait annoncé avoir détecté le lancement d'un missile balistique de courte portée en direction de la mer au large de sa côte ouest, tiré depuis la ville portuaire de Nampo, au sud de Pyongyang. 

La menace à peine voilée de Pyongyang

Ces exercices interviennent alors que Séoul et Washington s'apprêtent à mener, lundi 13 mars, leurs plus importantes manœuvres militaires conjointes depuis cinq ans. Plus tôt cette semaine, Pyongyang a accusé les États-Unis d'attiser "intentionnellement" les tensions et Kim Yo-jong, la très puissante sœur de Kim Jong-un, a prévenu que si Washington interceptait un des essais de missiles de la Corée du Nord, cela serait perçu comme une "déclaration de guerre". Les relations entre Pyongyang et Séoul sont au plus bas depuis plusieurs années, avec des pourparlers au point mort.

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Depuis longtemps, la Corée du Nord affirme que ses programmes balistiques et nucléaires sont destinés à son auto-défense. Elle a par ailleurs condamné les récents exercices conjoints de Séoul et Washington, les considérant comme des répétitions générales à une invasion de son territoire. Les manœuvres de Pyongyang visent à combler les carences de son armée de l'air, maillon faible de son dispositif militaire. Selon le transfuge An Chan-il, directeur de l'Institut mondial d'études nord-coréennes, interrogé par l'AFP, ces exercices "ont pour but d'empêcher les avions de guerre sud-coréens de décoller".


Y.R. avec AFP

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