La Corée du Nord procède à des essais d'armes interdits de plus en plus provocateurs.En réaction, Washington et Séoul ont renforcé leur coopération en matière de défense.De nouveaux exercices militaires vont être menés conjointement dès ce lundi dans la péninsule, sous le nom de "Freedom Shield".
La Corée du Sud et les États-Unis entameront ce lundi 13 mars des manœuvres militaires conjointes, dans le cadre du "Freedom Shield" (FS), un exercice de commandement militaire simulé par ordinateur, avec différents scénarios reflétant les menaces potentielles actuelles au regard de la sophistication des forces balistiques et nucléaires nord-coréennes. À cette occasion, une opération de grande envergure sera menée sur le terrain avec des régiments issus des armées des deux pays. Le dernier exercice de ce type, nommé Foal Eagle ("Aigle royal", en français), remontait à 2018.
En parallèle, pendant onze jours sans interruption - du jamais-vu -, les forces armées américaines et sud-coréennes participeront à une vingtaine d’opérations, en conditions réelles, dans le cadre d'un programme annexe appelé "Warrior Shield". "Les exercices comprendront des entraînements sur le terrain dans la péninsule coréenne, dont l'objectif est de renforcer la coopération militaire entre les deux pays dans les airs, sur terre, en mer, dans l'espace, dans le cyberespace et dans le cadre d'opérations spéciales", indique le journal sud-coréen The Korea Times.
Au programme de ces onze jours d'entraînement figurent notamment un débarquement amphibie des corps des Marines des deux pays (Ssangyong, qui signifie "double dragon" en coréen) et des opérations conjointes menées par leurs Forces spéciales (Teak Knife, "couteau en teck" en français), détaille l’agence Yonhap. Un porte-avions de classe Nimitz et des destroyers Aegis ainsi qu’un sous-marin doté de missiles guidés Tomahawk sont également attendus dans la péninsule coréenne pour ces exercices conjoints.
La Corée du Nord va intensifier ses manœuvres
Face à l’évolution de la menace nucléaire et balistique nord-coréenne (avec plus de 70 tirs d'essai de missiles en 2022, le plus grand nombre jamais réalisé en une seule année), les États-Unis et la Corée du Sud ont renforcé leur coopération militaire au cours des derniers mois. En novembre dernier, un bombardier stratégique américain B-1B a été redéployé dans la péninsule coréenne. Des manœuvres aériennes conjointes avec des avions de chasse furtifs sud-coréens ont été menées le mois dernier et à nouveau la semaine dernière.
Des exercices militaires qui provoquent systématiquement la colère de la Corée du Nord, qui les considère comme des répétitions générales en vue d'une invasion de son territoire. Vendredi, l'agence nord-coréenne KCNA rapportait que le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a ordonné à son armée d'intensifier ses manœuvres militaires en vue d'une "guerre réelle". Selon les analystes, la Corée du Nord utilisera probablement ces entraînements comme prétexte pour multiplier les provocations, y compris des tests de missiles et peut-être même un essai nucléaire.
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