Kim Jong-Un est arrivé au Vietnam pour sa deuxième rencontre avec Donald Trump

Publié le 26 février 2019 à 5h27, mis à jour le 26 février 2019 à 7h05

Source : JT 13h Semaine

DIPLOMATIE - La capitale vietnamienne se préparait à accueillir mercredi et jeudi ce nouveau rendez-vous entre le dirigeant nord-coréen et le président américain.

Kim Jong-Un est arrivé mardi matin au Vietnam, après un long périple ferroviaire de 4000 km à travers la Chine, pour une deuxième rencontre avec Donald Trump. Il s'agit du premier voyage d'un dirigeant nord-coréen au Vietnam depuis celui de son grand-père Kim Il Song en 1964.

Le président américain, qui emprunte une voie plus conventionnelle en se rendant à Hanoï avec Air Force One, devrait de son côté atterrir dans la capitale vietnamienne mardi soir, heure locale. Donald Trump s'est voulu optimiste, assurant lundi sur Twitter attendre avec impatience "un sommet très productif". 

Très peu de détails ont filtré sur le sommet. Les deux dirigeants dîneront ensemble mercredi soir en compagnie de certains de leurs conseillers, a indiqué à la presse depuis Air Force One Sarah Sanders, porte-parole de la Maison Blanche.

Dénucléarication

En juin, à Singapour, Kim Jong-Un s'était engagé à "travailler vers la dénucléarisation complète de la péninsule coréenne". Mais, depuis, le manque d'avancées concrètes ont rendu sceptiques nombre d'observateurs. Et Stephen Biegun, l'émissaire des Etats-Unis pour la Corée du Nord, a récemment reconnu que Pyongyang et Washington ne s'étaient "pas mis d'accord sur la signification" de la dénucléarisation. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a donc dit espérer lundi que ce nouveau sommet aboutirait à des "mesures concrètes". 

Les Etats-Unis ont maintes fois réclamé que Pyongyang se débarrasse de son arsenal nucléaire de manière complète, vérifiable et irréversible. Mais, pour la Corée du Nord, la dénucléarisation a un sens plus large. Elle veut la levée des sanctions internationales qui l'étranglent et la fin de ce qu'elle perçoit comme les menaces américaines, à savoir la présence militaire en Corée du Sud et dans la région en général.

"Ne brusquer" personne

Donald Trump avait répété dimanche qu'il n'était pas pressé de convaincre le Nord de renoncer à son arsenal nucléaire, tant que celui-ci s'abstiendrait, comme il le fait depuis plus d'un an, de procéder à des tirs de missiles et des essais nucléaires.  "Je ne veux brusquer personne", avait-il dit. 

Depuis des mois, le président américain manie la carotte et le bâton envers la Corée du Nord, faisant miroiter son potentiel économique tout en refusant l'allègement des sanctions.  "Avec une dénucléarisation complète, la Corée du Nord deviendra rapidement un moteur économique. Sans cela, on en reste juste au même point! Le président Kim prendra une sage décision!" a-t-il tweeté lundi. 

Pyongyang martèle avoir déjà fait des gestes, avec le gel des essais militaires et en faisant sauter les accès à son site d'essais nucléaires. Mais parallèlement, elle souligne qu'elle a fini de développer son arsenal et qu'elle n'a donc plus besoin de telles infrastructures.


La rédaction de TF1info

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