Etats-Unis : Donald Trump évoque pour la première fois un report de l'élection présidentielle

Publié le 30 juillet 2020 à 15h30, mis à jour le 30 juillet 2020 à 15h47
Donald Trump lors d'un briefing sur le Covid-19 le 21 juillet 2020
Donald Trump lors d'un briefing sur le Covid-19 le 21 juillet 2020 - Source : CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

TRUMP - Pour la première fois, le président des Etats-Unis évoque la possibilité de reporter l'élection présidentielle américaine dans un tweet publié ce jeudi.

Faut-il "reporter l'élection jusqu'à ce que les gens puissent voter normalement, en toute sécurité???".C'est la question que se pose Donald Trump. Sur Twitter, le président américain s'est demandé ce jeudi 30 juillet s'il ne valait pas mieux reporter l'élection présidentielle, qui doit avoir lieu le 3 novembre 2020.

Accuse le "vote électronique" de biaiser l'élection

En mauvaise position dans les sondages et critiqué pour sa gestion de l'épidémie, le locataire de la Maison Blanche a mis en avant de prétendus risques de fraude. Il attaque depuis plusieurs semaines le recours élargi au vote par correspondance pour le scrutin du 3 novembre, qui ferait selon lui de cette élection "la plus INEXACTE et la plus FRAUDULEUSE de l'histoire". "Ce serait très embarrassant pour les Etats-Unis", a-t-il tweeté. Pourtant, plusieurs Etats veulent rendre ce dispositif accessible afin de limiter autant que possible la propagation du coronavirus. Nombreux d'entre eux autorisent ce système de vote depuis des années et n'ont pas signalé de problèmes majeurs, à part des incidents isolés. 

Pour rappel, en mai dernier, l'ancien magnat de l'immobilier avait été censuré par le réseau social après avoir affirmé que cette méthode de scrutin était forcément "frauduleuse" car sujette aux manipulation.

Cependant, selon la presse américaine, le chef de l'Etat n'a pas le droit ni d'annuler ni de décaler ce scrutin. Seul le Congrès a le pouvoir de décider du report d'une élection présidentielle. Suggérer une telle chose serait en effet "une extraordinaire violation du protocole institutionnel", comme l'écrit le New York Times. Le quotidien relève cependant que ce type de discours "augmentent le risque que Donald Trump et ses principaux partisans n'acceptent pas la légitimité de l'élection s'il perdait face à Joe Biden".


La rédaction de TF1info

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