Coronavirus : de New York à Los Angeles, les lieux publics mis à l'arrêt par les autorités

Publié le 16 mars 2020 à 8h26

Source : JT 20h WE

ÉPIDÉMIE - La mairie de New York a annoncé dimanche la fermeture de ses écoles publiques ainsi que celle de ses bars et restaurants. Des mesures radicales, adoptées également à Los Angeles, visant à freiner une épidémie en pleine expansion.

"Notre ville est confrontée à une menace inédite, et nous devons réagir comme si nous étions en guerre." Face à la menace grandissante du coronavirus, Bill de Biasio a pris des mesures drastiques : dimanche soir, le maire de New York a décidé de fermer les bars, cafés et restaurants de sa ville. Une solution radicale également adoptée par Los Angeles, où là aussi le virus gagne du terrain.

Selon le décret signé par Bill de Biasio, l'activité des lieux de restauration sera limitée à partir de mardi matin à la vente à emporter et aux livraisons à domicile. "Ces lieux font partie intégrante du cœur et de l'âme de notre ville. Ils font partie de ce que c'est que d'être New-Yorkais", a estimé l'édile. La mise en suspens de la vie sociale dans la Grosse Pomme ne s'arrête pas là : discothèques, cinémas, musées, petits théâtres et salles de concerts devront également fermer à compter de mardi.

"Ce n'est pas facile, et je ne prends pas cette décision à la légère"

A quelques milliers de kilomètres de là, à Los Angeles, l'heure est aussi aux mesures drastiques. La "cité des Anges" a ordonné à tous les bars, restaurants et boîtes de nuit de fermer à partir de dimanche minuit, sauf pour la vente à emporter. Cette interdiction restera en vigueur au moins jusqu'au 31 mars, a précisé sur sa page Facebook le maire Eric Garcetti, qui a signé un arrêté en ce sens. "Ce n'est pas facile, et je ne prends pas cette décision à la légère", a-t-il écrit sur son compte Twitter.

"Nous finirons par nous en sortir, mais tant que ce ne sera pas le cas, nous devons faire tous les sacrifices nécessaires", a reconnu Bill de Biasio. Pour ce dernier, la mise à l'arrêt de la "ville qui ne dort jamais" n'a pourtant pas été une évidence.  

Malgré la hausse du bilan - 329 cas dimanche, dont 5 morts -, le maire souhaitait temporiser. En particulier pour les écoles : depuis plusieurs jours, le maire répétait que leur fermeture aurait des effets en cascade pires encore que le risque d'une contamination via les enfants, redoutant clairement une paralysie de New York et ses 8,5 millions d'habitants. "Si vous n'avez plus d'écoles, beaucoup de gens dont nous avons besoin ne vont plus pouvoir travailler s'ils doivent s'occuper de leurs enfants", avait plaidé Bill de Blasio.

Sous la pression du gouverneur de l'Etat de New York, Andrew Cuomo, la mairie a finalement cédé dimanche. Les enseignants vont ainsi se former dès ce lundi au "défi" de l'enseignement en ligne, a précisé le maire, en soulignant que les choses "s'amélioreraient progressivement". Les autorités recommandent à tous ceux qui peuvent de passer au télétravail. Pour l'instant, métros, bus et aéroports sont toujours ouverts à New York. Jusqu'à quand ? 


La rédaction de TF1info

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