MENACE - Frustré de la gestion de la pandémie par l'OMS, le locataire de la Maison Blanche a menacé mardi 7 avril l'organisme mondial de couper les financements américains. En cause : son attitude envers la Chine, qu'il juge trop clémente.
"Ils ont vraiment merdé". Dans un tweet publié mardi 7 avril, le président des Etats-Unis s'en est pris l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), menaçant de suspendre la contribution américaine à l'organisme. La raison ? Une mauvaise gestion de la pandémie de coronavius, et une attitude qu'il juge trop favorable à la Chine.
Une menace qu'il a réitérée le jour même lors de son point presse quotidien depuis la Maison Blanche. Quelques minutes plus tard, cependant, il a fait machine arrière dans une certaine confusion, en affirmant qu'il souhaitait seulement étudier cette possibilité, contre-disant sa déclaration initiale.
The W.H.O. really blew it. For some reason, funded largely by the United States, yet very China centric. We will be giving that a good look. Fortunately I rejected their advice on keeping our borders open to China early on. Why did they give us such a faulty recommendation? — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) April 7, 2020
"Tout semble très favorable à la Chine, ce n'est pas acceptable"
Objet de la frustration présidentielle vis-à-vis de cette agence de l'ONU dont le siège est à Genève ? Son attitude vis-à-vis de Pékin. "Tout semble très favorable à la Chine, ce n'est pas acceptable", a déclaré le président de la première puissance mondiale.
"Ils reçoivent des sommes énormes de la part des Etats-Unis", a-t-il insisté. "Ils ont critiqué la fermeture des frontières (aux personnes venues de Chine) quand je l'ai annoncée, et ils ont eu tort", a-t-il ajouté. "Ils ont eu tort sur beaucoup de choses", a-t-il martelé, sans donner plus de précisions.
Les Etats-Unis ont connu mardi 7 avril le pire bilan hebdomadaire dans le monde depuis le début de l'épidémie. 2000 décès ont été recensés en seulement 24 heures, portant à 12.722 le nombre total de décès dans le pays. Un chiffre que Donald Trump explique par le nombre de tests effectués sur tout le territoire.