Coronavirus : le Danemark va déterrer 4 millions de visons enfouis dans l’urgence

Publié le 21 décembre 2020 à 6h17
Le 4 novembre dernier, les autorités danoises ont ordonné l'abattage de tous les visons du pays soit entre 15 et 17 millions d'animaux.
Le 4 novembre dernier, les autorités danoises ont ordonné l'abattage de tous les visons du pays soit entre 15 et 17 millions d'animaux. - Source : Morten Stricker / Ritzau Scanpix / AFP

CONTROVERSE - Le gouvernement danois a annoncé ce dimanche que le pays déterrerait les quatre millions de visons abattus et enfouis dans l'urgence afin de combattre une mutation problématique du coronavirus.

"On évite que les visons soient traités comme des déchets biologiques dangereux, une solution qui n'a jamais été utilisée". Au terme d'un accord majoritaire au parlement, le ministère de l'Agriculture danois a indiqué dans un communiqué que les millions de cadavres de visons vont être sortis de terre dans six mois. Une fois leur possible risque contagieux complètement  disparu, ils seront incinérés comme des déchets banals. 

Un risque de pollution pas jugé urgent

En novembre dernier, près de quatre millions de visons avaient été abattus par le gouvernement danois après la découverte d'une mutation problématique du coronavirus. Deux charniers avaient alors été creusés à la hâte sur des terrains militaires près de Holstebro et Karup dans l'ouest du pays. Peu après, l'exécutif danois - sévèrement critiqué par ailleurs pour sa gestion de la "crise des visons" - avait dû reconnaître que ces fosses posaient un risque environnemental pour les nappes phréatiques et des lacs voisins. Selon les autorités, le risque de pollution ne serait pas jugé urgent. "L'autorité environnementale surveille la situation de près", permettant ainsi d'attendre le mois de mai pour déterrer.

Premier exportateur mondial de peaux de visons, le Danemark avait annoncé début novembre abattre son immense cheptel de plus de 15 millions de visons. La décision avait tourné à la crise politique, notamment à cause du manque de fondement juridique de l'annonce gouvernementale. Dans la foulée, le ministre de l'Agriculture avait démissionné et la Première ministre Mette Frederiksen présenté ses excuses, la larme à l'œil.


Maxence GEVIN

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