TÉMOIGNAGES – Berceau de l’épidémie, la Chine n’en a visiblement pas fini avec le coronavirus : plus d’une centaine de personnes ont été testées positives ces derniers jours à Pékin. Sur place, la population craint un nouveau confinement.
"Une forme de psychose s’installe." Non, la Chine n’a pas terminé son combat contre le coronavirus. Depuis jeudi dernier, et la découverte des premiers cas, plus d’une centaine de personnes ont été testées positives au Covid-19. La plupart ont un point commun : elles ont fréquenté le marché de fruits et légumes de Xinfadi, au sud-ouest de la ville, le plus gros de Pékin. Des traces du virus y ont d’ailleurs été retrouvées la semaine dernière, notamment sur des planches à découper du saumon d’importation.
Depuis, le quotidien dans les quartiers à proximité n’est plus tout à fait le même, la vie semble de nouveau s’être arrêtée. Lola vit à Pékin, à 4 kilomètres du marché de Xinfadi. "Je ne suis pas allée travailler aujourd’hui, et le collège de ma petite sœur, qui devait reprendre les cours depuis lundi, a fermé", explique-t-elle à LCI, alors que la mairie a annoncé ce mardi la refermeture de toutes les écoles de la ville.
Même si elle ne se sent "pas particulièrement inquiète", Lola craint un retour en arrière dans les prochains jours. "Nous espérons ne pas retomber dans la même situation" qu’il y a quelques mois, "mais je pense que nous allons être reconfinés d’ici la fin de la semaine."
Tests massifs et désinfection pour éviter la propagation
Les autorités sanitaires sont, elles, plus inquiètes. La mairie de Pékin juge la situation "extrêmement grave", tandis que l’Organisation mondiale de la santé a indiqué suivre "de très près" la situation. En effet, environ 200.000 personnes ont circulé au sein du marché de fruits et légumes depuis le 30 mai. Alors, pour éviter la propagation du virus, les autorités multiplient les tests. "Dans ma zone, elles testent tout le monde", assure Lola, qui s’est elle-même fait diagnostiquer dans un centre spécifiquement dédié, proche de chez elle. "Les résidences ont également été désinfectées."
Le spectre d’une deuxième vague place les habitants dans la tourmente. La situation "inquiète beaucoup la communauté française ici à Pékin, une forme de psychose s’installe", témoigne Olivier Mourot, président de l’association "Pékin Accueil", sur LCI (voir vidéo ci-dessous), pour qui le quotidien a été bouleversé ces derniers jours. "Nous sommes revenus trois semaines en arrière", regrette-t-il. "Il y a obligation d’avoir une carte spécifique pour rentrer chez soi, nous ne pouvons plus inviter qui que ce soit chez nous, des contrôles de température" sont systématiques "à tous les endroits, lorsque nous voulons prendre un bus, un taxi..."

En Chine, la pandémie a démarré dès le mois de décembre 2019, il y a plus de six mois. Forcément, une éventuelle nouvelle vague, alors que les frontières n’avaient pas encore rouvert, désespère certaines familles à distance depuis le début de la crise. "Des familles sont séparées depuis de nombreux mois, avec souvent un parent ici et les familles en France", assure Anne-France, Belge installée à Pékin. "L’espoir de se retrouver diminue encore plus depuis jeudi" et la découverte des cas, les premiers depuis deux mois dans le pays.
Anne-France vit "dans le quartier nord" de la ville, "à 40 kilomètres de Xinfadi". Malgré la distance, elle "sent que le stress évolue et que les mesures, déjà nombreuses, se resserrent comme il y a plusieurs semaines". "La situation est loin d’être normale et ne l’était d’ailleurs pas", regrette-t-elle. "Là, c’est un peu un nouveau coup de massue. Il faut être costaud psychologiquement et rester positif, sinon c’est compliqué."
À 40 kilomètres du foyer de contamination, elle craint que son quartier se referme, à l’instar de ceux proches des marchés mis en cause. Chez nous, "les restaurants sont encore ouverts, mais jusqu’à quand ? Nous ne savons pas".
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