Nouvelle-Zélande : "Baby Shark" et "Macarena" pour disperser des antivax

Benoit Leroy avec AFP
Publié le 14 février 2022 à 14h54
Les manifestants campent devant le Parlement depuis le début du mois de février.
Les manifestants campent devant le Parlement depuis le début du mois de février. - Source : Marty MELVILLE / AFP

Ce dimanche, le Parlement néo-zélandais a diffusé une série de musiques censées entrainer la dispersion de manifestants antivaccins.
Ils campaient depuis une semaine sur les pelouses devant le Parlement à Wellington, la capitale.
Parmi les œuvres, "Baby Shark", "Macarena" ou "Mandy".

La décision divise. Dimanche 13 février, les autorités néo-zélandaises ont fait usage d'arroseurs automatiques et ont tenté de décourager les manifestants massés sur les pelouses du Parlement néo-zélandais en diffusant à tue-tête une liste de musiques que d'aucuns jugeront infernales : "Baby Shark", "Macarena" ou encore "Mandy" de Manilow. En cause, une décision prise par le parlement de Nouvelle-Zélande, situé dans la capitale, Wellington, qui souhaitait mettre fin à une manifestation autodéclarée "convoi de la liberté".

L'opposition dénonce des "pitreries"

"Ce ne sont certainement pas des tactiques (...) que nous approuverions, et nous aurions préféré que cela ne se produise pas", a déclaré le patron de la police de la ville, ce dimanche. Si Trevor Mallard, président de la Chambre des représentants, a pris cette décision, c'est avant tout en raison de manifestations anti-vaccins. Celles-ci se tiennent depuis plus de sept jours devant les fenêtres des parlementaires. 

Interrogée à ce sujet, la Première ministre s'est refusée à tout commentaire. Les figures de l'opposition, elles, ne se sont pas faites prier. "Les actions de Mallard sont peu glorieuses, embarrassantes et inefficaces", a tweeté le parlementaire Chris Bishop, du Parti national. "Non seulement les pitreries de Mallard sont immatures, non seulement elles sont inefficaces, mais elles ont rendu une situation grave bien pire", a déclaré David Seymour, leader du parti d'opposition ACT.

Et pour cause, les manifestants ont semble-t-il apprécié le moment musical. Plutôt que quitter les lieux, les participants se sont mis à danser sur les airs diffusés. Ils ont même, dans un second temps, diffuser leurs propres tubes. 

Quelques jours plus tôt, la police avait adopté une approche plus agressive pour dégager les pelouses. La tentative avait entraîné des affrontements brutaux et plus de 120 arrestations. La protestation, elle, avait perduré.


Benoit Leroy avec AFP

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