Covid-19 : l'Afrique va recevoir 500 millions de doses de vaccin de moins que prévu, déplore l'OMS

Publié le 16 septembre 2021 à 23h24

Source : TF1 Info

VACCINATION - L'Afrique va recevoir près de 500 millions de doses de moins qu'initialement prévu, déplore ce jeudi l'OMS, qui regrette que "les pays riches s'emploient à écarter le dispositif Covax du marché".

La vaccination en Afrique toujours à la peine. Le mécanisme Covax ayant revu à la baisse ses prévisions d'expédition de vaccins vers les pays pauvres, le continent va manquer de presque 500 millions de doses par rapport à l'objectif mondial de 40% de vaccinés à la fin de l'année, a regretté ce jeudi l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Covax va en effet expédier en Afrique environ 150 millions de vaccins de moins que ce qui était prévu.

En prenant en compte ce déficit, les 470 millions de doses de vaccin attendues sur le continent permettront de vacciner seulement 17% de la population, a estimé le bureau régional pour l'Afrique de l'OMS lors de son briefing hebdomadaire. Il en faudrait deux fois plus pour atteindre les 40%.

3,6% du continent vacciné

Cette insuffisance de vaccins intervient alors que l'Afrique a franchi cette semaine la barre des 8 millions d'infections, souligne l'OMS, et a dépassé depuis quelques jours la barre des 200.000 décès. Matshidiso Moeti, directrice Afrique de l'OMS, a déploré que "les pays riches s'emploient à écarter le dispositif Covax du marché", privant ce mécanisme de doses suffisantes. Selon elle, "les immenses disparités en matière d'équité d'accès aux vaccins sont loin d'être comblées aussi rapidement qu'il le faut".

Environ 95 millions de doses devraient être réceptionnées en Afrique via Covax au cours du mois de septembre mais, malgré la reprise des expéditions, "l'Afrique n'a pu vacciner que 50 millions de personnes, soit 3,6% de sa population", rappelle l'OMS Afrique. Le mécanisme de financement international Covax est censé permettre à 92 États et territoires défavorisés de recevoir gratuitement des vaccins financés par des nations plus prospères. 

La semaine dernière, il a dû revoir ses prévisions à la baisse, ses fondateurs expliquant le manque de doses disponibles "par les interdictions d'exportation, la priorité accordée aux accords bilatéraux entre les fabricants et les pays", ou encore "les retards dans le dépôt des demandes d'homologation".


La rédaction de TF1info avec AFP

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