ÉCONOMIE - Validé par l'ensemble des Vingt-Sept, l'enveloppe inédite de 672 milliards d'euros doit être distribuée dès le mois de juillet aux Etats membres.
Les négociations avaient été âpres, et sa mise en place lente et critiquée. Le plan de relance historique conclu en juillet 2020 pour faire repartir l'économie européenne frappée par les ravages de la pandémie a officiellement été approuvé. Les dernières ratifications des parlements autrichien et polonais ayant été votées jeudi 27 mai, le Conseil européen a annoncé avoir "reçu formellement les notifications d'approbation de l'ensemble des Vingt-Sept, ce qui permet à la Commission d'emprunter au nom de l'UE sur les marchés des capitaux".
Lundi, Emmanuel Macron s'est félicité de l'entrée en vigueur de ce plan inédit, critiqué à de multiples reprises pour sa lenteur, parti d'une initiative conjointe avec Berlin : "En un an, nous avons réussi à convaincre tous nos partenaires, à conduire toutes les procédures parlementaires en un temps record", a-t-il écrit sur Twitter.
En un an, nous avons fait de notre initiative franco-allemande pour une relance européenne une réalité. En un an, nous avons réussi à convaincre tous nos partenaires, à conduire toutes les procédures parlementaires en un temps record. Voilà la détermination à agir ensemble ! pic.twitter.com/fuT8u0fnrB — Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) May 31, 2021
Au total, une cagnotte de 672 milliards d'euros répartis en subventions et en prêts doit être distribuée entre les pays membres de l'UE. Ce plan, baptisé "Next Generation EU" doit être financé par un recours commun des pays membres à l'emprunt, une première sur le continent censée incarner la solidarité européenne face à la crise du Covid-19.
"Concrètement, la Commission lance ce 1er juin le processus d'émission de dette en réunissant des grandes banques internationales et européennes, et l'émission de titres aura lieu ce mois-ci", a décrypté lundi le secrétaire d'Etat français chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, dans une interview au quotidien Les Echos. Le montant de la première émission de dette européenne se situera "autour de 10 milliards d'euros", a précisé le ministre, qui croit savoir que "l'appétit du marché devrait être très important et les taux d'intérêt très favorables".
Concernant la répartition des sommes entre les différents pays de l'UE, chaque capitale a commencé à déposer, depuis fin avril, ses plans nationaux d'investissements, auprès de Bruxelles pour solliciter les financements. Vingt-deux Etats (sur 27) ont déjà soumis leur projet à la Commission, qui a deux mois pour les examiner et les approuver avant un feu vert du Conseil européen.
Les premiers paiements, qui doivent financer notamment des projets d'investissements dans la transition verte et numérique - rénovation thermique, ferroviaire, bornes de recharges électriques, télécommunications, stockage de données - sont prévus en juillet prochain. L'Espagne et l'Italie devraient en être les principaux bénéficiaires avec près de 70 milliards d'euros chacun, devant la France (qui doit toucher près de 40 milliards étalés sur plusieurs années).
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info