TOUR D'HORIZON - Si la fermeture des bars et restaurants est devenue la règle ces derniers mois dans la plupart des pays européens pour lutter contre la propagation du Covid-19, certains de nos voisins vont à contre-courant.
En France, leur réouverture n'est pas envisagée par le gouvernement avant la mi-février au plus tôt. Et gare à ceux qui enfreindront les règles. Les restaurants qui se risqueraient à servir des clients à table verront leur accès au fonds de solidarité "suspendu pendant un mois", et définitivement en cas de récidive, a annoncé lundi 1er février le ministre de l'Économie Bruno Le Maire sur RTL.
Vendredi 29 janvier déjà, le Premier ministre Jean Castex avait annoncé des contrôles renforcés de l'"ouverture illégale" des restaurants et des bars, de nouveau fermés depuis le 29 octobre en raison de l'épidémie de Covid-19 sauf pour la vente à emporter et le click and collect. Si cette mesure vaut chez les plupart de nos voisins, dont la Belgique, l'Allemagne, le Royaume-Uni ou encore les Pays-Bas, certains pays européens ont fait le choix d’imposer moins de restrictions à leur population en laissant notamment les restaurateurs accueillir des clients, à table, selon plus ou moins de conditions.
L'exemple italien
À contre-courant de ses voisins européens, l'Italie notamment a assoupli les restrictions anti-Covid en vigueur dans la plupart de ses régions, permettant notamment la réouverture des bars et restaurants en journée. À compter du 1er février, les restaurateurs italiens qui ne pouvaient jusqu'ici faire que de la vente à emporter, peuvent de nouveau accueillir des clients dans leurs établissements jusqu'à 18h, mais en nombre limité et en respectant les règles de distanciation.
Pour rappel, plus aucune région n'est classée "rouge" en Italie, le niveau de risque le plus élevé et la grande majorité des régions italiennes sont désormais classées au niveau "jaune", c'est-à-dire à risque modéré, à l'exception du Haut-Adige (nord), de l'Ombrie (centre), des Pouilles, de la Sardaigne et de la Sicile (sud), classées en "orange" (risque moyen). C'est cet abaissement du niveau de risque, décidé sur la base de critères comme le taux d'occupation des services de réanimation ou le taux de propagation du virus, qui a permis la réouverture des bars et restaurants en journée et l'assouplissement des déplacements.
L'exemple espagnol
En Espagne, les mesures sanitaires ne sont pas nationales mais propres à chaque région, à l’exception du couvre-feu qui est en vigueur partout dans le pays. C'est ainsi qu'il est possible de prendre un café ou de déjeuner à la terrasse d'un restaurant à Madrid (dans la limite de quatre personnes) ou Barcelone mais pas à Valence ou en Galice, où la restauration est fermée.
Cette stratégie, qui contraste avec celle d’autres pays européens dont la France, attire d'ailleurs de nombreux touristes étrangers. Pourtant, avec un taux d’incidence presque quatre fois supérieur à celui de Paris, Madrid est loin d’être épargnée par l’épidémie de Covid-19. La réponse, là, est économique. Le gouvernement a reconnu n'avoir pas les moyens de reconfiner, se contentant d'un couvre-feu à 22h à Madrid, par exemple.
L'exemple portugais
Quand de nombreux pays s’étaient refermés à l'automne dernier, le Portugal avait opté pour un couvre-feu laissant, entre autres, ses restaurants ouverts. Face à une recrudescence du nombre de nouveaux cas détectés chaque jour, et à une pression croissante sur les hôpitaux du pays, le gouvernement s'est résolu à imposer un deuxième confinement en vigueur depuis le 14 janvier. Ces nouvelles restrictions comprennent la fermeture des restaurants qui se limitent désormais à une activité de vente à emporter ou de livraison.
L'exemple des pays nordiques
Le gouvernement norvégien a annoncé samedi 30 janvier la levée de plusieurs mesures de semi-confinement à Oslo et sa région, prises quelques jours plus tôt après la détection de cas du variant britannique du coronavirus dans une localité proche de la capitale.
Les restaurants pourront y rouvrir dès le mercredi 3 février, tout comme dans 24 autres communes environnantes concernées par les restrictions, sans toutefois pouvoir servir d'alcool. En Suède et en Finlande également, bars et restaurants demeurent ouverts.
L'exemple maltais
Sur l'ile de Malte, les restaurants sont également ouverts, à condition qu'une capacité limitée d'une personne pour 6 m² à l'intérieur et d'une personne pour 4 m² à l'extérieur soit en place. Un maximum de 10 personnes peuvent s’asseoir à la même table et une distance d’au moins deux mètres est requise entre les tables.
Et aux États-Unis ?
Outre-Atlantique, les restaurants new-yorkais, qui ne pouvaient plus servir de clients en intérieur depuis mi-décembre, devraient pouvoir rouvrir pour la Saint-Valentin, le 14 février, grâce au recul de la pandémie, a annoncé vendredi le gouverneur Andrew Cuomo. "Vous pourriez réserver maintenant une table, planifier votre dîner, demander quelqu'un en mariage pour la Saint Valentin", a-t-il plaisanté, alors que New York voit les indicateurs de l'épidémie diminuer depuis début janvier, lorsque l'épidémie avait enregistré un nouveau pic, alimenté par les fêtes de fin d'année. Mais alors que les cas détectés de variants du coronavirus, surtout britannique et plus récemment sud-africain, augmentent aux États-Unis, il a averti que cette réouverture, avec une capacité limitée à 25%, restait conditionnée au "maintien des taux de positivité actuels".
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