RÉBELLION - À l'instar des établissements français, les restaurants suisses sont censés garder portes closes. Des internautes rapportent pourtant que certains ont ouvert malgré tout. Une action qui s'est bel et bien déroulée en début de semaine.
De nombreux restaurateurs français tirent la sonnette d'alarme et enjoignent le gouvernement à autoriser au plus vite la réouverture de leurs établissements. Certains indiquent qu'ils vont devoir mettre la clé sous la porte, quand d'autres menacent de rouvrir coûte que coûte, en dépit des consignes officielles.
Des menaces qui font échos à des informations diffusées ces derniers jours sur les réseaux, où des internautes rapportent que des restaurateurs suisses ont décidés d'ouvrir, malgré des interdictions similaires à celles observées de notre côté de la frontière.
Une mobilisation aux accents germanophones
Ces restaurants étaient-ils vraiment ouverts ? Oui, le temps d'une journée et d'une action symbolique. La presse helvète s'est fait l'écho de l'opération, "lancé[e] de manière anonyme". Le site 24heures indique que les incitations à la fermeture circulent "sur les réseaux sociaux, et notamment sur l’application de messagerie instantanée Telegram, ce qui permet aux auteurs de l’initiative d’éviter d’être censurés". Un mouvement de contestation qui est en réalité lancé à l'échelle européenne et qui s'est traduit par une journée de mobilisation le 11 janvier.
Les médias expliquent que la Suisse alémanique a été la plus concernée par ce mouvement, dont les origines seraient allemandes. Son nom ? "Wir machen auf", traduit par les francophones par l'injonction "Restons ouverts". Parmi les commerces restés ouverts le 11 janvier, "les restaurants (76), cafés (25), bars (24) et les studios de fitness (30) sont les plus nombreux à avoir fait fi des mesures adoptées par le Conseil fédéral pour lutter contre la pandémie", note l'Agefi. Des groupes Facebook de soutien ont quant à eux rassemblé plusieurs milliers de personnes en Suisse. Et plus encore en Allemagne.
Ces ouvertures n'en sont pas moins risquées. "Les commerçants qui enfreignent les règles s’exposent à de lourdes sanctions", rappelle 24heures, glissant de surcroît que "selon le code pénal, ils risquent entre un et cinq ans de prison". GastroSuisse, la fédération de l'hôtellerie et de la restauration helvète, fait savoir qu'elle se distancie de cette initiative dont elle n'est pas à l'origine. Une précision qui intervient alors que les autorités ont décidé d'un nouveau tour de vis pour lutter contre la propagation du virus.
"Le Conseil fédéral", rappelle le quotidien Le Temps, "a annoncé dans sa conférence de presse mercredi de nouvelles mesures strictes pour lutter contre l’épidémie, qui entreront en vigueur lundi 18 janvier." Des annonces qui ne vont pas dans le sens des restaurateurs et des commerçants en général, dont la presse souligne le "sentiment d’injustice et de colère" alors que dans le même temps, "les aides d’urgence tardent à venir". Notons que sur les réseaux sociaux francophones, la date du 1er février est régulièrement avancée pour une nouvelle action. Peut-être des établissements français se joindront-ils cette fois au mouvement.
En résumé, il est vrai qu'un peu moins de 100 restaurants suisses ont rouvert le 11 janvier, le temps d'une journée. Ils ont fait partie des quelque 300 établissements et commerces à avoir pris cette décision à travers la Suisse. Une action menée en majorité dans la partie germanophone du pays et qui s'inscrit dans un mouvement plus global tentant de se structurer à l'échelle européenne, à l'initiative de militants allemands.
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