Eduardo Lozano, un Barcelonais âgé de 70 ans, a quitté l’hôpital après y avoir passé 2 ans et 45 jours.Touché par le Covid-19 en mars 2020, il avait été plongé dans un coma artificiel.Ce vendredi, il est rentré chez lui très affaibli, mais avec un seul souhait, profiter de la vie.
Ce vendredi 6 mai 2022 fut un jour très spécial pour Eduardo Lozano. Après deux ans et quarante-cinq jours d’hospitalisation, dont deux mois dans le coma, ce septuagénaire espagnol a enfin pu sortir en début d’après-midi. Il avait été admis à l'hôpital Duran i Reynals, à Barcelone, le 22 mars 2020, après avoir contracté le Covid-19, au tout début de la pandémie.
Dès son réveil du coma, un long processus de récupération, lui permettant de se remettre sur pied et de se réadapter petit à petit à la vie, avait été mis en place. "Honnêtement, je ne pensais pas m’en sortir, quand je me suis réveillé de mon coma, je ressemblais à un cadavre, je ne pouvais pas bouger, je pesais 35 kilos, il a fallu tout réapprendre, et c’est ce que j’ai pu faire, grâce au personnel soignant", a-t-il déclaré sur la chaîne espagnole TV3 en remerciant tous les membres du personnel qui l’ont aidé dans sa rééducation.
Eduardo a maintenant bien récupéré, mais il explique qu'il lui reste encore de nombreuses séquelles, telles qu’une fibrose pulmonaire, un visage marqué par des cicatrices dues à l’intubation, des genoux abîmés à cause de la position allongée sur le ventre qu’il a gardé pendant 2 ans et un diabète qui s'est fortement aggravé.
2 anys i 45 dies ingressat per covid. Finalment, Eduardo Lozano ha rebut l'alta. És un dia molt especial per a ell, tot i que encara l'hi queden algunes seqüeles. Hi hem parlat a @elsmatins #ElMatinsTV3 ▶ https://t.co/yxvH4YtSFF pic.twitter.com/WhCeMxtsxx — TV3.cat (@tv3cat) May 6, 2022
"Je ne sais pas si je serai capable d'être bien à l'extérieur"
Luís, un ami avec qui il partageait son métier de chauffeur de taxi, est venu le récupérer à la sortie de l'hôpital. Ensemble, ils ont beaucoup voyagé à travers le monde, mais ce périple-là restera le plus spécial, car c’est celui qui a conduit Eduardo à sa nouvelle vie. Franchir la porte de l’hôpital a été très difficile, explique le Barcelonais, qui a tenu à dire au revoir à tout le centre, en commençant par le personnel soignant, jusqu’aux agents de sécurité.
"J'ai un peu peur, parce que deux ans, c'est trop. Je ne sais pas si je serai capable d'être bien à l'extérieur, de bien faire les choses quotidiennes que j'avais l'habitude de faire" explique-t-il. Dehors, il a tout perdu, en raison de son état physique. Sa licence de taxi a été résiliée et, en raison de ses séquelles, ne pourra plus pratiquer son métier. Sans lien familial, il devra compter sur ses seuls amis, ses médecins lui ayant indiqué qu'il ne pouvait vivre seul.
Sur le chemin du retour, l’ancien chauffeur de taxi ne reconnaît plus la ville qu’il connaissait si bien, les rues ont changé de sens et la circulation n’est plus la même. Ce qui ne l'empêche pas d'avoir des projets. Faire les magasins, aller au restaurant, se promener, profiter de ses amis, redécouvrir sa ville… La liste de ce qu’il souhaite faire dans les jours à venir est interminable, mais il faudra aussi qu’il trouve le temps pour ses nombreux rendez-vous qui lui permettront d'être suivi médicalement. Son souhait pour les années à venir : "profiter de la vie et de profiter d'être vivant".
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