ÉCLAIRAGE – À partir de samedi minuit, les règles pour voyager entre la France et le Royaume-Uni changent. Un motif impérieux sera indispensable, ainsi qu'une période d'isolement. LCI fait le point sur ces nouvelles consignes.
Le trajet entre la France et le Royaume-Uni semé d'embuches ? Devant la flambée des contaminations liée au variant Omicron chez son voisin britannique - 78.610 cas enregistrés en 24 heures mercredi -, Paris a décidé de serrer la vis. À partir de samedi, les possibilités de voyage vont en effet être drastiquement encadrées.
Un "motif impérieux" indispensable
"À compter de ce samedi matin 0 heure", il y aura "obligation de disposer d'un motif impérieux pour se rendre ou venir du Royaume-Uni, pour les personnes non vaccinées comme les personnes vaccinées", a précisé le gouvernement dans son communiqué. Lequel précise les dix motifs retenus : droit de garde d'enfant, convocation judiciaire ou administrative, décès d'un membre de la famille directe ou une visite d'une personne dont le pronostic vital est engagé, entre autres.
À noter que ne sont pas concernés par cette nouvelle règle les "ressortissant(s) de l'Union européenne ou assimilé" ainsi que "leurs conjoints et leurs enfants ayant leur résidence principale en France", et les "ressortissants de pays tiers, titulaires d'un titre de séjour ou d’un visa de long séjour français ou européen" résidant en France.
Des dérogations sont-elles possibles ?
Seulement pour les voyageurs "en transit de moins de 24 heures en zone internationale dans les aéroports", certains étudiants inscrits "dans des cours de français langue étrangère (FLE)" ou bien encore certains professionnels de santé.
Les vacances ne sont pas considérées comme un motif valable
Dans son communiqué, le gouvernement français est très clair : il précise que les motifs retenus "ne permettront pas de se déplacer pour raisons touristiques ou professionnelles". Un coup rude pour un secteur déjà malmené par la crise. Notamment l'industrie française des sports d'hiver qui espérait faire un très beau début de saison avec beaucoup de neige et de soleil. À l'Alpe d'Huez (Isère), "Ça nous prive d'un quart de notre clientèle sur une année normale", se lamente François Badjily, directeur de l'Office du tourisme. "On ne s'y attendait pas" souligne le responsable, qui tablait plutôt des mesures "un peu plus serrées" du type "couvre-feu après les fêtes."
Un isolement prévu à l'arrivée en France
Un isolement sera requis à l'arrivée, dans un lieu que les voyageurs "choisiront pendant sept jours, avec un contrôle des forces de sécurité", mais qui pourra être "levé au bout de 48 heures" si un test réalisé à l'arrivée en France s'avère négatif. "Il faudra s'enregistrer sur une application qui générera un arrêté préfectoral d'isolement", a précisé Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement.
L'objectif de ce "contrôle encore plus drastique que celui qui existe aujourd'hui" pour les voyageurs en provenance du Royaume-Uni est de "ralentir au maximum l'arrivée de cas de variant Omicron sur notre sol, le temps qu'on vaccine avec des doses de rappel", a expliqué le porte-parole du gouvernement.
Des tests valables moins longtemps
Les voyageurs, y compris les personnes vaccinées, devront présenter au départ un test PCR ou antigénique négatif de moins de 24h. Cela "équivaut à un alignement avec les règles valant d'ores et déjà pour les personnes non vaccinées", a fait valoir le gouvernement. "Des contrôles seront organisés de façon à garantir la bonne mise en œuvre de ces mesures", a encore souligné Matignon.
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