Entre Covid et tourments politiques, l'Égypte face à la crise du tourisme

par La rédaction de TF1info | Reportage Ludovic Romanens, Julien Bervillé
Publié le 31 octobre 2022 à 15h29

Source : JT 20h WE

Depuis la fin de la pandémie, les touristes désertent l’Égypte.
Alors qu'on en comptait jusqu’à quatorze millions par an, aujourd’hui, c’est trois fois moins.
Une crise pour ce pays, pour qui le tourisme représente plus de 10% de son PIB et emploie deux millions de personnes.

Une Vallée des rois désertée, des petits trains touristiques à l’arrêt, des magasins de souvenirs sans client, tout comme l'immense temple de Louxor, les Pharaons ne reçoivent plus de visiteurs depuis plusieurs années. Pour s’en rendre compte, des journalistes de TF1 se sont rendus en Égypte pour constater les dégâts du Covid et des tourments politiques de ces dix dernières années sur le tourisme. 

 

Auparavant, il fallait patienter à l'extérieur de longues minutes pour observer le tombeau de Ramsès II, aujourd’hui, l’entrée est dégagée. "Ça nous permet de prendre le temps, et d'avoir l'espace pour prendre des photos et des souvenirs qui resteront gravés dans notre mémoire, commente une touriste française. On a bien choisi notre période."

Normalement, on vend cinq à six vases par jour, aujourd'hui : aucun
Ahmad Khodary, un commercant

Les magasins de souvenirs, passage incontournable pour les touristes, sont touchés de plein fouet par cette crise. Les artisans continuent de travailler, comme d’habitude ou presque, en prévision d’un jour meilleur. Pourtant, en ce moment, les vases s’accumulent sur les étagères, faute d’acheteurs. "Normalement, on vend cinq à six vases par jour, aujourd'hui : aucun", reconnait Ahmad Khodary, un commerçant.  

Dauphins : le grand bleu en EgypteSource : JT 20h Semaine

Il n’y a personne non plus pour admirer les 700 Sphinx à têtes de Pharaons qui mènent au temple de Louxor. Alors comment expliquer cette situation ? L'Égypte a connu de nombreux attentats, ce qui n’est pas de nature à rassurer les touristes. Le Covid a, lui aussi, changé aussi leurs habitudes de voyage. Résultat : ils sont trop fois moins nombreux qu'il y a cinq ans. 

Cette situation préoccupe les professionnels du tourisme, qui sont obligés de casser les prix - jusqu'à moins 25% - pour attirer les touristes. "On fait des prix pas chers pour attirer des Français, mais apparemment, cela ne suffit pas", sourit Omar Abdelaziz, qui dirige une agence de voyage.

L'Égypte, prise entre inflation et dévaluation, mise grandement sur son tourisme. Ce secteur qui emploie deux des 103 millions d'habitants du pays le plus peuplé du monde arabe, représente plus de 10% de son PIB.


La rédaction de TF1info | Reportage Ludovic Romanens, Julien Bervillé

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