La jeune militant suédoise pour le Climat a répondu à une télévision allemande sur le retour au charbon en Allemagne.Elle a estimé que le pays devrait plutôt utiliser ses centrales nucléaires existantes.Hostile à l'énergie nucléaire, Greta Thunberg n'a jamais complètement fermé la porte à son utilisation.
Greta Thunberg estime préférable que l'Allemagne continue à utiliser ses centrales nucléaires actuellement en activité, plutôt que de se tourner vers le charbon. "Si elles [les centrales nucléaires] sont en activité, je pense que ce serait une faute de les arrêter et de se tourner vers le charbon", a professé la célèbre activiste suédoise, dans un entretien à la chaîne de télévision allemande ARD.
Un débat tendu en Allemagne
C'est une "mauvaise idée" de miser sur le charbon, a-t-elle ajouté selon des extraits de l'interview postés sur Twitter (voir ci-dessous). Les déclarations de Greta Thunberg interviennent dans un contexte politique tendu en Allemagne, où la coalition au pouvoir, formée des sociaux-démocrates, des Verts et des Libéraux, est tiraillée sur les solutions à trouver pour affronter une crise énergétique sans précédent.
Are the #nuclear power plants the better choice for the time being now? @GretaThunberg : „If we have them already running, I feel that it's a mistake to close them down in order to focus on coal.“ Watch the full interview on Wednesday evening on #maischberger ! ARD/ @DasErste pic.twitter.com/0ds39dNVqo — Maischberger (@maischberger) October 11, 2022
Initialement, l'Allemagne, dont une grande partie de la population est hostile à l'énergie nucléaire, comptait fermer ses trois derniers réacteurs en activité fin 2022. Mais le gouvernement d'Olaf Scholz est récemment revenu sur cette décision, et a décidé de prolonger deux des trois centrales encore en activité jusqu'au printemps 2023. Les Libéraux voudraient aller plus loin et garder en activité plus longtemps les trois centrales, comme l'a souligné le ministre allemand des Finances, Christian Lindner... qui s'est donc aussitôt réjoui des déclarations de Greta Thunberg.
La jeune activiste, désormais âgée de 19 ans, a fait remarquer à son intervieweuse que le choix entre ces deux énergies était un "débat empoisonné". En tranchant pour les centrales nucléaires, "si elles sont déjà en activité", Greta Thunberg n'est pas complètement en contradiction avec ses déclarations passées - ainsi que l'avait démontré Libération en 2019. Si elle-même s'est toujours déclarée hostile au nucléaire, elle admettait dans le même temps, imitant en cela une partie des scientifiques du Giec, que sous certaines conditions cette énergie serait la moins mauvaise solution pour se passer des émissions les plus polluantes.
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