MEA CULPA - Le patron de la diplomatique américaine Anthony Blinken, de passage à Paris pour recoller les morceaux après la crise des sous-marins, a reconnu une erreur de communication de la part des États-Unis.
"On aurait pu, on aurait dû faire mieux au niveau de la communication." Trois semaines après la brouille diplomatique entre Washington et Paris à cause de la crise des sous-marins, le secrétaire d'État américain Anthony Blinken, de passage en France, a esquissé ce mardi un mea culpa.
Après une rencontre avec Emmanuel Macron, ainsi qu'un entretien avec le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, le patron de la diplomatie américaine a reconnu des erreurs de la part du camp américain. "J'étais très content de pouvoir passer une heure avec Jean-Yves Le Drian, un ami et un collègue de longue date pour lequel j'ai beaucoup d'estime. (…) On aurait pu, on aurait dû faire mieux au niveau de la communication. C'est ce qu'Emmanuel Macron et Joe Biden se sont dits. Mais surtout, on a parfois on a tendance à prendre pour acquise une relation aussi profonde que celle qui lie la France et les États-Unis", a estimé sur France 2 Anthony Blinken.
"Il va y avoir un approfondissement de la communication"
Et maintenant ? "Suite aux instructions des deux présidents, ces dernières semaines, il va y avoir un approfondissement au niveau de la consultation et la communication, mais aussi sur la coordination et la coopération sur les dossiers qui nous lient : la région Indo-Pacifique, le Sahel où l'espace euro-Atlantique."
Anthony Blinken l'assure : les liens entre les deux pays existent bel et bien. "Si on définit l'engagement par : 'Combien de troupes vous avez ?', c'est une chose. Si on définit l'engagement par : 'Quel est votre engagement diplomatique, économique, politique entre alliés et partenaires', nous sommes très engagés."
Le coup de froid a éclaté le 15 septembre, quand le président des États-Unis a annoncé une nouvelle alliance avec l'Australie et le Royaume-Uni dans la région Indo-Pacifique, dans le cadre de sa grande priorité internationale : contrer la Chine. Ce partenariat baptisé Aukus a suscité une rare colère de la France car il a torpillé un mégacontrat de sous-marins français passé avec les Australiens.
Il aura fallu un coup de fil Joe Biden et Emmanuel Macron, après une semaine glaciale, pour amorcer un certain réchauffement. Le locataire de la Maison-Blanche a fait publiquement amende honorable sur la méthode. Et les deux chefs d'État ont lancé un "processus de consultations approfondies".
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