Le risque d'une invasion de l'Ukraine par la Russie est "très élevé", a prévenu ce jeudi le président américain, Joe Biden.Washington met en garde contre le montage par Moscou d'opérations prétexte à une invasion.
"Mon sentiment est que cela va arriver dans les prochains jours". Joe Biden a réitéré, ce jeudi 17 février, ses craintes d'une intervention militaire russe sur le sol ukrainien, rehaussant d'un degré supplémentaire un niveau d'alerte déjà très élevé ces derniers jours.
"Toutes les indications que nous avons, c'est qu'ils sont prêts à entrer en Ukraine, à attaquer l'Ukraine", a indiqué à des journalistes le président américain avant de filer dans l'Ohio pour un déplacement de quelques heures. Jusqu'ici, le chef d'État avait mis en garde à plusieurs reprises contre le risque d'une invasion, mais estimait que Vladimir Poutine n'avait pas encore pris sa décision. Un Vladimir Poutine qu'il n'a "pas prévu" d'appeler ces prochaines heures, a-t-il ajouté.
Des opérations prétexte pour intervenir militairement ?
Interrogé sur la possibilité d'une solution diplomatique à cette situation toujours plus tendue, le président américain l'assure : "Oui, il y en a une." Washington a très nettement haussé le ton depuis quelques heures et assure que la Russie, loin d'avoir retiré des troupes de la frontière ukrainienne comme elle l'a promis, a au contraire continué à renforcer son dispositif.
Les Américains mettent aussi en garde contre le montage par Moscou d'opérations prétexte, qui pourraient être utilisées comme justification d'une invasion. Exemple ? L'attaque qui a eu lieu ce jeudi, selon l'Ukraine, contre Stanitsa Louganska et qui a privé la moitié de cette localité d’électricité et laissé un trou d'obus dans le mur d'une école. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a dénoncé une "provocation" et le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a accusé la Russie de vouloir se servir de cet évènement "pour créer un prétexte" pour "une action russe". L'OSCE, qui a une mission d'observation dans la région, a appelé à éviter toute "escalade", tandis que l'ONU a appelé les parties prenantes "à la retenue".
Pour sa part, Moscou considère que l'ambition ukrainienne d'intégrer l'Otan représente un risque suffisant de déploiement occidental en Ukraine, et donc de guerre. Dans une réponse à des contre-propositions américaines pour des négociations sur l'architecture sécuritaire de l'Europe, Moscou a réaffirmé jeudi la totalité de ses exigences, déjà rejetées par l'Otan, l'UE et les États-Unis. En cas de refus, "la Russie sera forcée de réagir, notamment par la mise en œuvre de mesures à caractère militaire et technique", a menacé la diplomatie russe.
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