PIRATAGE - Le futur président américain s'est agacé du comportement de son prédécesseur qui a minimisé la vaste attaque attribuée à la Russie. Le nouveau locataire de la Maison-Blanche estime que les États-Unis ne peuvent pas rester "sans réponse".
Cette fois-ci, le ton est ferme. La vaste cyberattaque attribuée à la Russie qui a visé des agences gouvernementales aux États-Unis ne peut rester "sans réponse". Voilà ce qu'a affirmé mardi, le futur président américain, Joe Biden, dénonçant l'inaction de Donald Trump. Lors d'une conférence de presse, le septuagénaire a demandé que des "décisions importantes" soient prises contre les responsables afin qu'ils "rendent des comptes".
L'indifférence de Donald Trump à l'égard de cette cyberattaque découverte le 13 décembre a fortement agacé le futur locataire de la Maison-Blanche. "Cette attaque a eu lieu sous la surveillance de Donald Trump, alors qu'il ne regardait pas", a-t-il déclaré. Joe Biden craint en effet que "l'échec" de son prédécesseur se "retrouve devant" sa "porte". Il a affirmé qu'il mettrait tous les moyens en œuvre pour sécuriser le cyberespace quitte à ce que cela lui coûte "des milliards de dollars".
Quel est exactement l'objet de son courroux ? La cyber-attaque dénoncé par le président élu avait débuté il y a plusieurs mois, en mars dernier. Les pirates ont profité d'une mise à jour d'un logiciel de surveillance développé par une entreprise du Texas, SolarWinds, utilisé par des dizaines de milliers d'entreprises et d'administrations dans le monde.
Parmi les clients de SolarWinds on sait qu'il y a plus de 425 des 500 entreprises américaines les plus riches, mais aussi des grosses entreprises françaises. La cyberattaque a également frappé des systèmes informatiques utilisés par de hauts responsables du Trésor et les pirates pourraient s'être emparés de clés d'encryptage essentielles, a déclaré un sénateur lundi. Des victimes ont été identifiées dans d'autres pays comme au Canada, Mexique ou encore la Belgique.
L'inaction inexcusable de la Maison-Blanche
Mitt Romney, sénateur républicain
Rapidement les regards se tournent vers la Russie, accusée par les États-Unis d'être à l'origine de la cyberattaque. "C'était une entreprise très importante, et je crois que nous pouvons maintenant dire assez clairement que ce sont les Russes qui se sont engagés dans cette activité", a déclaré le secrétaire d'État Mike Pompeo, vendredi dernier
Et il n'est pas le seul à accuser le vieil ennemi russe. Même son de cloche du côté du sénateur républicain, Mitt Romney qui déplorait jeudi "le silence et l'inaction inexcusable de la Maison Blanche" de Donald Trump. De son côté, la Russie a fermement démenti être impliquée dans cette affaire.
Samedi, le président américain sort enfin du silence. Mais au lieu de condamner ces attaques, il préfère ainsi minimiser cette gigantesque cyberattaque ainsi que le rôle supposé de la Russie." La cyberattaque est bien plus importante dans les médias +Fake News+ qu'en réalité", avait tweeté le président américain. "Tout est sous contrôle. Russie, Russie, Russie, c'est le slogan prioritaire quand n'importe quelle chose arrive." Le milliardaire américain avait même pris soin d'ajouter : "Cela pourrait être la Chine (c'est possible !)."
Le ministre de la Justice Bill Barr, qui est sur le point de quitter le gouvernement, a une nouvelle fois contredit le président sortant lundi, estimant que Moscou était derrière l'opération.
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