Cyclone Batsirai à Madagascar : le bilan officiel s'alourdit à 111 morts

Publié le 11 février 2022 à 14h28

Source : Sujet JT LCI

Dix-sept morts supplémentaires ont été identifiés sur l'île de l'océan Indien après le passage du cyclone Batsirai.
La grande majorité des victimes ont été recensées dans le seul district d'Ikongo (est).

Le bilan s'est encore alourdi à Madagascar ce vendredi, près d'une semaine après le passage du cyclone Batsirai. Dix-sept morts supplémentaires ont en effet été identifiés dans cette île de l'océan Indien, portant le nombre de décès à 111. Une grande majorité de ces victimes, soit 87 d'entre elles, ont été recensées dans le seul district d'Ikongo (est), précise le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC). 

Près de 118.000 personnes ont été sinistrées par les pluies diluviennes et les rafales de vent jusqu'à 165 km/h qui ont frappé d'abord la côté orientale dans la nuit du 5 au 6 février, avant de se déplacer à l'intérieur de l'île, faisant déborder les cours d'eau dans les rizières, détruisant les récoltes.

Récoltes compromises

Batsirai a quitté l'île lundi et les secours ont désormais réussi à atteindre la quasi-totalité des zones sinistrées. La principale inquiétude désormais concerne l'accès à l'eau potable : les organisations humanitaires craignent la propagation de maladies diarrhéiques liées à la consommation d'eau polluée, pouvant mener aussi à une résurgence de la malaria, selon un responsable de l'Unicef. "Nous constatons de graves dégâts, notamment la destruction du riz qui devait être récolté dans seulement quelques semaines. Les cultures de rente comme le girofle, le café et le poivre ont aussi été touchées" dans ces régions dont les principaux revenus sont agricoles, explique Pasqualina Disirio, sa directrice dans le pays.

Une dizaine de tempêtes ou cyclones traversent chaque année le sud-ouest de l'océan Indien pendant la saison cyclonique, qui s'étend de novembre à avril. Madagascar, un des pays les plus pauvres de la planète, avait déjà été frappé fin janvier par la tempête tropicale Ana (55 morts) et une vaste zone dans le sud se débat depuis des mois avec une sécheresse qui engendre malnutrition aiguë et poches de famine.


La rédaction de TF1info

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