Des entreprises pharmaceutiques avaient annoncé cette semaine avoir reçu l'autorisation de produire et vendre de la cocaïne au Canada.Le Premier ministre Justin Trudeau livre une tout autre version et évoque un vaste "malentendu".Il s'agira en réalité d'une production pour les besoins de la recherche et des applications thérapeutiques très restreintes.
C'est un curieux rétropédalage qui s'est déroulé en cette fin de semaine au Canada. Le Premier ministre Justin Trudeau a évoqué un important "malentendu" au sujet de l'annonce par des entreprises pharmaceutiques d'une obtention de licence pour produire et commercialiser de la cocaïne. Ces dernières assuraient en effet avoir reçu un agrément officiel de la part de l'agence fédérale de santé du Canada (Santé Canada), dans un contexte marqué il y a un mois par le lancement d'un vaste expérimentation dans la province de Colombie-Britannique, visant à dépénaliser les "drogues dures."
"On est en train de rectifier le tir"
L'une des firmes concernées, Adastra Labs, a changé sa version des faits vendredi en fin de journée, précisant que la licence dont elle bénéficiait "ne l'autorisait pas à vendre (...) de la cocaïne au grand public". Justin Trudeau avait en effet souligné que la délivrance de cette autorisation de produire de la cocaïne n'était en réalité pas du tout liée avec l'expérimentation menée en Colombie-Britannique. Il s'agit d'une initiative distincte, qui vise à autoriser ces entreprises à proposer cette substance afin de subvenir à "des besoins de recherches et des besoins médicaux extrêmement limités".
Lors d'un déplacement dans la ville de Winnipeg, le Premier ministre a voulu se montrer ferme. "Il n'y a aucune intention, il n'y a aucune permission de vendre ça sur le marché et de partager ça avec les Canadiens", a-t-il lancé, se disant d'ailleurs choqué par ces annonces maladroites. "On est en train de rectifier le tir là-dessus parce que ce n'est pas quelque chose qu'on cautionne en tant que pays."
Adastra Lab, via son communiqué rectificatif, a précisé que selon les termes de l'autorisation délivrée par Santé Canada, il ne lui serait possible de vendre de la cocaïne "qu'à d'autres distributeurs agréés dont la licence mentionne la cocaïne, notamment les pharmaciens, les praticiens, les hôpitaux ou les titulaires d'une exemption (...) à des fins de recherche".
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