Récemment nommé, le gouvernement australien a annoncé mercredi sa volonté de consacrer 10 sites à la prospection pétrolière et gazière.Ces projets massifs au large des côtes de Victoria, du Territoire du Nord et de l'Australie occidentale suscitent les critiques de l'opposition.Les élus adverses considèrent qu'ils ne correspondent pas aux objectifs climatiques fixés.
Controverse en Australie. Le gouvernement local, nouvellement nommé, a annoncé mercredi son intention d'établir dix sites supplémentaires pour l'exploration de nouveaux projets pétroliers et gaziers. Ces derniers vont s'étendre sur 46.758 kilomètres carrés d'eaux dans les eaux du Commonwealth, au large des côtes de Victoria, du Territoire du Nord et de l'Australie occidentale.
Selon la ministre de l'Industrie, Madeleine King, ils joueront un rôle important dans la sécurisation des approvisionnements énergétiques futurs. "La libération annuelle des zones d'exploration pétrolière offshore soutient l'investissement continu dans le secteur pétrolier de la nation, qui est vital pour l'économie et la satisfaction des besoins énergétiques des Australiens", a-t-elle insisté. "En même temps que nous nous efforçons de réduire les émissions, il faut souligner que la poursuite de l'exploration pétrolière et gazière dans les eaux du Commonwealth est essentielle pour atténuer les futures pénuries de gaz domestique", ajoute-t-elle.
"Nous avons un plan pour diversifier notre mix énergétique et réduire nos émissions. Ce plan prévoit que les énergies renouvelables représenteront 82% de notre mix énergétique d’ici à 2030. Mais cela ne signifie pas qu’on puisse immédiatement arrêter d’utiliser des énergies carbonées", abonde le Premier ministre Anthony Albanese.
L'opposition vent debout
Cette décision a suscité une levée de boucliers dans l'opposition, qui accuse le gouvernement travailliste de ne pas tenir ses objectifs environnementaux. "Nous avons déjà suffisamment de pétrole et de gaz en réserve pour déclencher un changement climatique catastrophique pour notre planète", a tancé le sénateur des Verts Peter Whish-Wilson. "Si s'opposer à l'exploration des combustibles fossiles en raison des préoccupations de la communauté et de l'environnement était suffisant pour la Nouvelle-Galles du Sud, alors c'est une pure hypocrisie de ne pas faire de même pour les côtes de toute l'Australie", a-t-il encore fustigé. Une pique en référence à l'arrêt de l'exploration controversée de Pep-11 au large des côtes de la Nouvelle-Galles du Sud qu'Anthony Albanese, alors dans l'opposition, avait approuvé.
Pour rappel, une analyse réalisée par l'Agence internationale de l'énergie l'année dernière a mis en exergue que le monde ne pourrait pas s'engager dans de nouveaux projets pétroliers et gaziers s'il voulait atteindre les objectifs climatiques de l'Accord de Paris (COP21).
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