EN DIRECT - Guerre en Ukraine : Washington émet des doutes sur une contre-offensive de Kiev

Publié le 11 avril 2023 à 6h45, mis à jour le 11 avril 2023 à 20h39

Le renseignement américain a émis des doutes sur une potentielle contre-offensive ukrainienne.
Elle pourrait n'obtenir que de "modestes gains territoriaux" face aux forces russes.
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HACKEURS


Des hackeurs russes se connectent à des caméras de sécurité privées de cafés en Ukraine afin de collecter des informations sur des convois d'aide qui passent devant, a affirmé un responsable du renseignement américain mardi. Lors d'une conférence au cercle de réflexion Center for International and Strategic Studies à Washington, le directeur de la division cybersécurité à l'Agence de sécurité nationale (NSA), Rob Joyce, a déclaré que l'État russe et des hackeurs soutenus par ce dernier continuaient d'attaquer les systèmes d'information ukrainiens dans le cadre de leur offensive sur le pays depuis plus d'un an.


"Les attaques sont persistantes sur les intérêts ukrainiens, qu'ils soient financiers, étatiques, individuels, des commerces -- juste pour perturber" leurs opérations, a assuré Rob Joyce. Le responsable de la NSA a qualifié certains piratages de "créatifs". "Nous observons les hackeurs russes se connecter à des caméras reliées au web pour observer des convois et des trains livrer de l'aide", a-t-il affirmé.


"Au lieu d'utiliser (les caméras) d'une place publique disponible sur internet, ils observent, à l'aide de caméras de sécurité d'un café, la route qu'ils ont besoin de surveiller", a-t-il dit. Les hackeurs russes concentrent aussi leurs opérations sur les industries de défense et les entreprises de logistique américaines afin d'en apprendre davantage sur les livraisons d'armes à l'Ukraine, a indiqué Rob Joyce. Celles-ci sont la cible de "pressions quotidienne de la part des Russes", a-t-il ajouté.

CONTRE-OFFENSIVE


Le renseignement américain a émis des doutes sur une potentielle contre-offensive ukrainienne qui ne pourrait obtenir que de "modestes gains territoriaux" face aux forces russes, selon des informations de presse et des documents consultés mardi par l'AFP. Ces documents classifiés figurent parmi ceux étant apparus en ligne après une fuite révélée jeudi par le New York Times et dont le Pentagone a estimé qu'elle représentait un "risque très grave" pour la sécurité nationale des États-Unis.


Une contre-offensive ukrainienne face aux troupes russes est attendue au printemps. L'Ukraine assure avoir, en amont, formé des brigades d'assaut et stocké des munitions tout en s'efforçant d'épargner ses troupes et d'épuiser celles de son adversaire sur le front. Elle a aussi reçu des chars de combat et de l'artillerie à longue portée de ses soutiens occidentaux.


Mais de robustes défenses russes et "des déficiences persistantes ukrainiennes dans la formation et les réserves de munitions vont probablement mettre à rude épreuve tout progrès et aggraver les pertes durant l'offensive", avance un document du renseignement américain classé secret défense, selon le Washington Post.

BIDEN JUGE "TOTALEMENT ILLÉGALE" L'ARRESTATION D'UN JOURNALISTE AMÉRICAIN


Pour Joe Biden, le Kremlin a "dépassé les bornes" en arrêtant fin mars en Russie le journaliste américain du Wall Street Journal Evan Gershkovich. Interpellé pour "espionnage", le reporter rejette "catégoriquement" ces accusations. Le président américain a donc estimé que son arrestation par les services de sécurité russes était "totalement illégale". 


Joe Biden a aussi précisé qu'il avait tenté de joindre la famille du journaliste, sans succès. Evan Gershkovich travaillait avant son arrestation sur des reportages sur le sujet du groupe Wagner. 

L'ECONOMIE RUSSE RESISTE AUX SANCTIONS


D'après le Fonds monétaire international, l'économie russe résiste toujours aux sanctions. Les prévisions de croissance pour le pays de Vladimir Poutine en 2023 sont plus élevées que précédemment estimées. Mais sur le long terme, le choc de la guerre est évident, estime aussi le FMI.

ADOPTION EN RUSSIE D'UNE LOI PERMETTANT L'ENRÔLEMENT MILITAIRE PAR VOIE ELECTRONIQUE


Les députés russes ont voté hier un projet de loi permettant d'envoyer des ordres de mobilisation par voie électronique. Ainsi, alors que ces convocations étaient jusque-là obligatoirement remises en mains propres, elles pourront désormais être reçues électroniquement par les mobilisés, via le portail numérique des services publics russes. De quoi faciliter, potentiellement, l'enrôlement de nouvelles recrues dans l'armée russe. 


"Sera considéré comme réfractaire un citoyen mobilisable s'il a refusé de recevoir sa convocation ou s'il n'est pas joignable", a précisé la Douma, la Chambre basse du Parlement russe, dans un communiqué. En Russie, les personnes réfractaires à la mobilisation dans l'armée s'exposent à d'importantes peines de prison. 


Toutefois, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a indiqué qu'il n'y aurait pas de nouvelle vague de mobilisation en Russie, après celle ordonnée en septembre dernier. Plusieurs centaines de milliers de Russes ont été mobilisés en renfort de l'armée dans le cadre de la guerre menée en Ukraine. Plusieurs dizaines de milliers d'autres ont préféré ignorer leur convocation ou fuir à l'étranger. 

AU MOINS 8500 CIVILS TUÉS EN UKRAINE DEPUIS L'INVASION RUSSE


Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme dénombre aujourd'hui environ 8500 civils morts et 14.200 blessés depuis le début de la guerre en Ukraine, tout en estimant que ces chiffres seraient en réalité "considérablement plus élevés". 


Selon ce rapport, près de 4000 personnes seraient décédées depuis février 2022 dans les régions de Louhansk et de Donetsk, dans le Donbass, où se concentrent certains des combats les plus difficiles. 

POLOGNE : 11 MILLIONS DE RÉFUGIÉS


La délégation de la Pologne auprès de l'Union européenne annonce que 11 millions de personnes avaient franchi sa frontière en provenance d'Ukraine, depuis le déclenchement de l'invasion russe. Il s'agit du nombre total de réfugiés ayant au moins transité chez ce voisin de l'ouest de l'Ukraine. 


La Pologne est aussi le principal pays occidental où les déplacés ukrainiens ont trouvé asile, avec plus d'1,5 million de personnes selon un décompte au 15 février dernier. À la même date, la France accueillait sur son sol 118.000 Ukrainiens.

RÉBELLION ARMÉE


Le patron du service de sécurité russe (FSB), Alexandre Bortnikov, accuse l'Ukraine et les Occidentaux d'essayer d'inciter les Russes au sabotage et à la rébellion armée sur fond d'offensive en Ukraine. "Les services de sécurité ukrainiens et leurs patrons occidentaux ont lancé une campagne idéologique et agressive de recrutement visant nos citoyens, en particulier la jeune génération" a affirmé Bortnikov lors d'une réunion du Comité antiterroriste russe. 

UN DIRIGEANT ALLEMAND AU SOUTIEN DE POUTINE ?


Siegfried Wolf, homme d'affaires autrichien et membre du conseil d'administration du géant allemand Porsche, aurait envoyé à Vladimir Poutine qu'il connaît bien- pour lui proposer de reconstruire l'industrie automobile russe. On en débat sur le plateau de LCI (ci-dessous), autour d'Elizabeth Martichoux.

LCI : un dirigeant de Porsche veut aider PoutineSource : TF1 Info

DES AVIONS DE CHASSE AVANT L'ÉTÉ ?


Une décision occidentale quant à une éventuelle donation d'avions de combat à l'Ukraine est possible "avant l'été", a estimé le ministre danois de la Défense, après des livraisons de Mig-29 polonais et slovaques. Les discussions prennent du temps,  a affirmé Troels Lund Poulsen, car les pays doivent agir ensemble, mais une décision reste atteignable "à court terme". 


"Le Danemark ne va pas faire ça tout seul", a déclaré le ministre, cité par plusieurs médias danois. "Nous aurons à le faire avec plusieurs pays. Et nous devrons aussi avoir un dialogue avec les Américains là-dessus". 


La Slovaquie et la Pologne ont commencé à livrer à Kiev fin mars et début avril respectivement des avions de chasse Mig-29 de conception soviétique. Mais aucun avion occidental moderne, réclamé par Kiev, n'a encore été livré, même si plusieurs pays occidentaux ont affiché des ouvertures en ce sens. Le Danemark possède une flotte de 43 F-16, dont 30 actifs. Ces avions de conception américaine sont en cours de remplacement par 27 F-35 également américains. 

GEL D'AVOIRS RUSSES : LA SUISSE SE DÉFEND


La Suisse a défendu sa politique de gel des avoirs d'oligarques russes face aux critiques qui accusent le pays alpin de ne pas en faire assez après l'invasion de l'Ukraine par Moscou. 


La Suisse a, à elle seule, gelé environ 7,5 milliards de francs suisses (près de 7,6 milliards d'euros) d'actifs depuis l'imposition de sanctions suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, ce qui correspond à "un bon tiers" des actifs gelés dans "l'ensemble" de l'Union européenne, argumente Helene Budliger Artieda, la directrice du Secrétariat d'État à l'économie (Seco) dans un entretien au quotidien NZZ.  


Elle s'étonne que l'on puisse soupçonner la Suisse de faire preuve de "négligence".  La semaine passée, les pays membres du G7 avaient demandé à la Suisse d'agir plus activement contre l'argent des oligarques russes, a révélé l'hebdomadaire suisse alémanique Handelszeitung. Un courrier signé par tous les ambassadeurs des pays du G7 à Berne avait été envoyé au gouvernement suisse, pour lui demander d'en faire davantage.

MINES ANTIPERSONNEL


Le gouvernement ukrainien, qui estime qu'il faudrait 30 ans pour déminer le pays après la guerre, évalue la superficie empoisonnée par les mines antipersonnel à l'équivalent des territoires cumulés de l'Angleterre et du Pays de Galles.

LE POINT SUR LA SITUATION

LES DRONISTES DE BAKHMOUT


Reportage sur les pilotes de drones, des soldats ukrainiens un peu geeks, dont le rôle est primordial dans la bataille de Bakhmout.

LCI : le rôle des drones dans la bataille de BakhmoutSource : TF1 Info

FUITE DE DOCUMENTS : DE NOMBREUX FAUX ?


Un "nombre significatif" des documents classifiés des renseignements américains sur la Corée du Sud, qui ont fuité ces dernières semaines parmi d'autres, ont été "falsifiés", affirme la présidence sud-coréenne. 


Cette fuite, qui selon le Pentagone pose un risque "très grave" pour la sécurité nationale des États-Unis, a causé un embarras diplomatique. Certains des documents divulgués semblent en effet indiquer que Washington collecte des renseignements sur ses alliés, comme Israël et la Corée du Sud. 


Plusieurs documents feraient état de préoccupations chez de hauts responsables de la sécurité nationale sud-coréenne, qui craignent de voir des armes et des munitions produites dans leur pays finir par être utilisées en Ukraine. Une telle éventualité constituerait une violation de la politique de Séoul, qui consiste à ne vendre aucune arme aux pays en guerre. 

ÉCHANGE DE PRISONNIERS


Dans sa vidéo quotidienne, le président ukrainien s'est félicité du retour "à la maison" de 100 militaires ukrainiens, au terme d'un échange de prisonniers avec l'armée russe.

Le dernier datait du 7 mars. L'Ukraine et la Russie ont annoncé lundi avoir procédé à un nouvel échange de prisonniers de guerre concernant plus de 100 militaires de part et d’autre. Dans son adresse quotidienne publiée sur les réseaux sociaux, Volodymyr Zelensky s’est félicité du "retour à la maison" de ces 80 hommes et 20 femmes, précisant que des combattants qui avaient défendu l'usine d'Azovstal se trouvaient parmi eux. 

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En décembre 2022, le président ukrainien avait indiqué que plus de 1300 prisonniers avaient été rapatriés par Kiev lors d'échanges avec Moscou depuis le début de la guerre. Plusieurs ont eu lieu depuis, dont celui du 7 mars, qui avait permis à l'Ukraine de récupérer 130 de ses militaires contre 90 pour la Russie.


La rédaction de TF1info

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