DIPLOMATIE - Ce lundi, Emmanuel Macron a fait savoir à Vladimir Poutine "sa grave préoccupation sur l'état de santé de Navalny". Voici les dernières infos.
Ce live est à présent terminé.
LA JUSTICE RUSSE IMPOSE D'IMPORTANTES INTERDICTIONS À L'ORGANISATION DE NAVALNY
La justice russe a interdit mardi au Fonds de lutte contre la corruption (FBK) de l'opposant emprisonné Alexeï Navalny de mener toute une série d'activités, tout en continuant de considérer si l'organisation doit être classée extrémiste ou pas.
Le directeur du FBK, Ivan Jdanov, a indiqué sur les réseaux sociaux qu'un tribunal de Moscou avait interdit à l'organisation de publier des contenus sur Internet, d'utiliser les médias publics, d'organiser des manifestations, de participer aux élections et d'utiliser des comptes bancaires.
LE CAS DE L'UKRAINE ÉVOQUÉ
À l'occasion de cet entretien avec le président de la fédération de Russie, l'Elysée souligne qu'Emmanuel Macron a appelé son homologue russe "à s’engager en bonne foi et de façon durable pour la réduction des tensions avec l’Ukraine, par le retrait effectif des troupes et du matériel lourd à la frontière, la réaffirmation claire du cessez-le-feu et une relance crédible du dialogue".
LA FRANCE AU SOUTIEN DE NAVALNY
Emmanuel Macron a fait part de "sa grave préoccupation sur l’état de santé d’Alexeï Navalny et le respect de ses droits fondamentaux", nous indique l'Élysée ce lundi. Lors de cet entretien, le président français a tenu à également "marquer le soutien de la France à ses partenaires suite à la série d’expulsions de diplomates européens par la Russie."
BERLIN DÉFEND NAVALNY
La suspension par la justice russe des activités des organisations liées à l'opposant au Kremlin Alexeï Navalny est "incompatible" avec l'État de droit, a accusé lundi le gouvernement allemand. "L'utilisation d'instruments prévus pour lutter contre le terrorisme à l'encontre d'opinions politiquement indésirables" est "incompatible avec les principes de l'État de droit", a dénoncé lors d'une conférence de presse le porte-parole du gouvernement d'Angela Merkel, Steffen Seibert.
Urgent
FIN DE GRÈVE
Après que ses médecins l'ont supplié de cesser sa grève de la faim, Alexeï Navalny, dont l'état de santé s'était considérablement détérioré, a annoncé la fin de sa grève de la faim, vendredi 23 avril.
INQUIÉTUDE
Devant l'état de santé de l'opposant, ses médecins lui demandent instamment de recommencer à s'alimenter.
KREMLIN
Les manifestations pro-Navalny ? "Nous ne voyons pas de raison valable de commenter", a indiqué le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, alors que pas moins de 1800 interpellations ont été ordonnées à travers la Russie mercredi 21 avril.
Le porte-parole a poussé le bouchon un peu plus loin en jugeant que l'événement de la journée était, selon lui, le discours à la nation de Vladimir Poutine
POUTINE RIPOSTE
En même temps que s'organisaient les manifestations, Vladimir Poutine se livrait à un discours face à ses partisans. Et a adressé cet avertissement aux puissances occidentales, qui rivalisent d'indignation et de sanction à l'égard de la Russie, toutes déclenchées après l'arrestation de Navalny puis le déploiement de forces armées à la frontière russo-ukrainienne au Donbass.
Après avoir promis que "les organisateurs de provocations menaçant notre sécurité le regretteront comme jamais ils n'ont à regretter quelque chose", il a "espéré que personne n'aura l'idée de franchir une ligne rouge", promettant une riposte "asymétrique, rapide et dure".
PLUS DE 1000 ARRESTATIONS
Plus de mille personnes ont été interpellées à travers la Russie pendant les manifestations en faveur d'Alexeï Navalny, selon l'ONG OVD-Info, organisation spécialisée dans le suivi des mouvements sociaux dans le pays, qui fait état d'au moins 1004 personnes ont été interpellées, notamment à Saint-Pétersbourg où 351 interpellations ont été recensées, tandis que le cortège à Moscou a pu défiler sans incidents majeurs.
MANIFESTATIONS À MOSCOU ET SAINT-PÉTERSBOURG
Des milliers de manifestants défilaient ce soir à Moscou et Saint-Pétersbourg en soutien à Alexeï Navalny, malgré un important dispositif policier. Les forces de l'ordre ont fait état de 6000 personnes dans la capitale et 4500 dans la deuxième ville de Russie, tandis que les organisateurs des rassemblements n'ont pas fourni d'estimations de leur nombre.
Les journalistes de l'AFP ont constaté la présence de foules importantes, sans qu'elles atteignent l'ampleur des manifestations du mois de janvier après l'arrestation du principal opposant à Vladimir Poutine.
Scandant des slogans tels que "Poutine voleur !" et "Liberté !", les manifestants à Moscou se sont rassemblés près du Kremlin puis se sont dirigés non loin de là vers le siège des services de sécurité (FSB). Ils étaient encadrés par les membres des forces de l'ordre, casqués et armés de matraques, mais ceux-ci n'étaient pas intervenus à 20h (18h GMT), deux heures après le début du mouvement, contrairement à ce qui s'était passé au mois de janvier lorsque les manifestations avaient été brutalement réprimées.
GRAVE DANGER
L'opposant russe Alexeï Navalny, emprisonné et en grève de la faim depuis trois semaines, est "en grave danger" et doit pouvoir être évacué à l'étranger, ont exigé mercredi quatre experts des droits humains mandatés par l'ONU.
"Nous demandons instamment aux autorités russes de veiller à ce que M. Navalny ait accès à ses propres médecins et de lui permettre d'être évacué à l'étranger pour un traitement médical urgent, comme elles l'ont fait en août 2020. Nous réaffirmons que le gouvernement russe est responsable de la vie et de la santé de M. Navalny pendant sa détention", écrivent-ils dans un communiqué.
MANIFESTATIONS
Le mouvement d'Alexeï Navalny, en grève de la faim depuis trois semaines pour dénoncer ses conditions de détention, a appelé à des manifestations ce mercredi à 19H00 locales. Plus d'une centaine de villes sont concernées, de Vladivostok (09H00 GMT) à Kaliningrad (17H00 GMT), en passant par Moscou, Saint-Pétersbourg et Vladimir (16H00 GMT), où l'opposant est incarcéré.
Bonjour à tous.
Nous ouvrons ce multi-live afin de vous faire suivre les dernières informations sur l'état de santé de l'opposant russe Alexeï Navalny, incarcéré et en grève de la faim depuis trois semaines pour protester contre ses conditions de détention.
Ces dernières semaines, l'état de santé de l'opposant à Vladimir Poutine le plus en vue s'est fortement dégradé, forçant les autorités russes à le faire hospitaliser dans un hôpital pénitentiaire à proximité de Moscou.
Le 31 mars dernier, l'opposant principal à Vladimir Poutine a annoncé le début de sa grève de la faim pour protester contre ses conditions de détention, accusant notamment l'administration pénitentiaire de lui refuser la visite d'un médecin alors qu'il souffre d'une double hernie discale, selon ses avocats. Depuis, sa santé s'est fortement dégradée, comme le raconte son entourage. Une situation qui embarrasse fortement le Kremlin, poussant les autorités à le transférer dimanche 18 avril dans une unité carcérale hospitalière de Vladimir, au nord-est de la capitale russe.
Cependant, ses proches considèrent que cela n'est pas suffisant. Dans une publication sur Instagram, mise en ligne après la visite de ses conseils, Navalny s'est décrit comme "un squelette déambulant dans une cellule". "Il est très faible, il a du mal à s'asseoir et à parler", a déclaré aux journalistes son avocate, Olga Mikhaïlova, assurant qu'il "ne reçoit pas d'aide médicale" appropriée. Elle a réclamé son transfert immédiat "dans un hôpital civil" à Moscou "pour l'empêcher de mourir".
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Ces derniers jours, la communauté internationale tente de mettre une pression maximale sur Vladimir Poutine afin qu'il ne laisse pas son opposant mourir en prison, mais sans effet. La chancelière allemande Angela Merkel s'est dit mardi 20 avril "extrêmement préoccupée" et a affirmé travailler pour s'assurer qu'il reçoive des soins appropriés.
Les États-Unis ont quant à eux exhorté le même jour, par la voix du Département d'État, la Russie à autoriser à des médecins "indépendants" de voir "immédiatement" Alexeï Navalny et l'ont de nouveau prévenue qu'elle subirait des "conséquences" s'il devait lui arriver quelque chose pendant sa détention.