DOCUMENT TF1 - Ukraine : au combat avec des pilotes d'hélicoptères au-dessus de Bakhmout

par V. F Reportage vidéo : Michel Scott, Paul Bouffard et Antoine Pocry
Publié le 25 février 2023 à 22h00, mis à jour le 10 mars 2023 à 16h29

Source : JT 20h WE

L'Ukraine est entrée vendredi 24 février dans sa deuxième année de guerre.
Elle est particulièrement violente dans la région de Bakhmout, dans le Donbass.
Le JT de TF1 a pu accompagner des pilotes d'hélicoptères, au-dessus des zones de combat.

C'est une base secrète en rase campagne, dans l'est de l'Ukraine. Les pilotes d'hélicoptères de la Brigade Sikorsky rentrent de leur première mission de la journée. Ils ont à peine le temps de retirer les restes de roquettes qu’il faut recharger pour la prochaine opération de combat. Le briefing a lieu ensuite dans une minuscule roulotte de bois. Le JT de 20H a pu suivre ces hommes qui doivent rester anonymes sur ordre du haut commandement.

L’ennemi est invisible à l’œil nu

À l'issue de ce briefing, les pilotes reçoivent les coordonnées de leur prochaine cible. "Il faudra éviter une colline et ensuite ça descend", indique un gradé dans la vidéo en tête de cet article. "Je ne sais pas comment on va passer par là, il y a une vallée. Il faudra tirer juste avant la ligne haute tension", répond un militaire. Ces équipages disposent de deux types d’hélicoptères d’attaque : le Mi 24 avec ses deux pilotes assis l’un derrière l’autre, et le Mi 8, en soutien, lui aussi hérité de l’époque soviétique où les hommes s’arnachent dans la carlingue. Le mitrailleur s'installe à sa position de tir en protection. 

Les cinq hélicoptères de l'escadron peuvent à présent décoller pour aller tirer sur des lignes russes et des objectifs d'importance. Il va falloir 30 minutes de trajet pour rejoindre la zone des combats dans le secteur de Bakhmout. En formation, les appareils sur lesquels les envoyés spéciaux de TF1 ont fixé leurs caméras, s’approchent d’abord de l’objectif. Il 'agit d'une concentration de troupes localisées par coordonnées GPS. L’ennemi est invisible à l’œil nu, mais bien présent avec des moyens de défense aérienne. Les pilotes prennent soudainement un peu de hauteur, et vident leurs tubes. Les roquettes sont lancées à cinq kilomètres de la cible.

Cette fois, l’opération est réussie, mais tous n’en reviennent pas vivants à chaque fois. "Je les connaissais personnellement, ceux qui sont morts. Si on est gravement touché en vol, tout le monde meurt à bord. D’un coup", explique le commandant "Roman". À l'image d'un mil-24 russe abattu par un missile sol-air. Mais des hélicoptères détruits en cours de mission, les Ukrainiens en comptent aussi de très nombreux, l’équivalent d’une brigade au moins, soit trente appareils, a été anéanti depuis le début de la guerre. "Chez nous, à chaque vol, chacun est libre d’y aller ou pas. Personne n’est forcé s’il ne le sent pas", affirme Evgen Rakita, officier de presse. 

Les Russes avaient la maîtrise du ciel au début de la guerre. Ce n’est plus vrai aujourd’hui, et malgré le danger auquel ils font face, ces as du pilotage parviennent à tromper la mort à chaque jour de combat.


V. F Reportage vidéo : Michel Scott, Paul Bouffard et Antoine Pocry

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