Depuis deux semaines, des forces pro-ukrainiennes mènent une offensive sur le sol russe.Moscou a envoyé des renforts, et la région est en cours d'évacuation.Une équipe de TF1 a pu sillonner l'oblast de Belgorod, près de la frontière ukrainienne.
La route qui mène à la frontière ukrainienne est hérissée de barrages. La peur des espions et des saboteurs est dans toutes les têtes. Nos envoyés spéciaux sont parmi les premiers à l'emprunter, depuis que cette région russe est la cible d'une offensive, sans précédent depuis l'invasion de l'Ukraine en février 2022. Leur reportage exclusif est à retrouver dans la vidéo en tête de cet article.
À Chebekino, ville frontalière désertée
En entrant dans la ville frontalière de Chebekino, forte de 40.000 habitants il y a encore quelques semaines, les stigmates des opérations militaires pro-ukrainiennes sautent aux yeux. Carcasses de véhicules, maisons incendiées ou éventrées par des frappes, se succèdent dans ce qui est aujourd'hui une cité fantôme et une zone de guerre. Depuis plus de deux semaines des opérations militaires de grande envergure ont été menées par des groupes locaux pro-ukrainiens, que Kiev nie diriger ou soutenir.
Nos envoyés spéciaux croisent régulièrement des camions de l’armée russe. On ignore combien de soldats ont été envoyés ici en renfort par Moscou. Les civils font le trajet inverse, et gagnent l'intérieur du pays. À commencer par la capitale régionale, Belgorod, à 30 km à l'est, où se réfugient les milliers d'habitants des villages les plus proches de la frontière. "C'était ma ville à moi", témoigne une femme en pleurs, "notre ville, c'est Chebekino, comment je pourrais rester tranquille alors que j'ai vécu toute ma vie là-bas".
Tandis que les évacuations se poursuivent, certains habitants se préparent au combat. Notre équipe a pu filmer l'entraînement de ces civils, hommes et femmes, encadrés par des membres de la milice Wagner. En pleine campagne, à l'extérieur de Belgorod, des Russes viennent se former au maniement des armes et au combat de rue. Leurs instructeurs tirent à balles réelles près de ces recrues en formation, pour les préparer aux combats. "La fédération de Russie est attaquée", affirme l'un d'entre eux essoufflé, "on doit protéger notre patrie". Une déclaration en droite ligne de la rhétorique d'une Russie attaquée et en danger, martelée par Moscou depuis plus d'un an.
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