CÉLÉBRATION - Pour son centième jour à la tête des Etats-Unis, Donald Trump a rejoint ses partisans réunis à Harrisburg, en Pennsylvanie, en réitérant sa promesse de construire le mur à la frontière mexicaine tout en vouant aux gémonies ceux qui jugeraient défavorablement son bilan.
En lieu et place du dîner annuel de l'association des correspondants de la Maison blanche (WHCA), organisé samedi soir à Washington, Donald Trump a préféré la compagnie de ses électeurs, devant lesquels il a réitéré sa critique de médias jugés "incompétents, malhonnêtes".
C'est la première fois en 36 ans qu'un président américain refuse cette invitation au dîner de la presse, une décision justifiée par Trump par le traitement "injuste" qu'il subirait de la part des médias.
La presse, encore et toujours prise pour cible
En ce centième jour d'exercice, le président s'est dit ravi de s'échapper du "marais de Washington": "Je suis on ne peut plus heureux d'être à plus de cent milles" du dîner, a-t-il déclaré. "Un grand groupe d'acteurs hollywoodiens et de médias de Washington sont en train de se consoler les uns les autres dans une salle de bal d'un hôtel de notre capitale en ce moment", a-t-il déclaré, avant de dénoncer les "mauvaises notes" qu'on lui attribuerait.
"Si le travail des médias est d'être honnête et de dire la vérité, alors les médias méritent une très, très mauvaise note", a-t-il dit sous les huées de la foule.
Le journaliste Mike Madden se moque d'ailleurs de la sortie de Trump sur les médias sur Twitter : "Le président Trump déteste tellement les médias aux fausses nouvelles qu'il a publié une tribune dans le Washington Post de demain"
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President Trump hates the fake news media so much that he published an op/ed in tomorrow's @washingtonpost : https://t.co/0OgtWuIQ69 — Mike Madden (@MikeMadden) 30 avril 2017
On va construire le mur (...) ne vous inquiétez pas
Donald Trump
Balayant ses premiers échecs législatifs au Congrès, où il n'est pas parvenu à faire abroger la réforme de l'assurance santé de son prédécesseur, ni à entériner son plan pour la construction d'un mur à la frontière mexicaine, Donald Trump a attribué ces revers aux démocrates. Il a assuré qu'in fine, il tiendrait toutes ses promesses. "On va construire le mur (...) ne vous inquiétez pas", a-t-il dit.
Une journée par ailleurs marquée par un échange téléphonique entre Donald Trump et Rodrigo Duterte. Une "conversation amicale" dans laquelle Trump a invité le président des Philippines à la Maison Blanche pour parler de "l'importance d'une alliance Etats-Unis - Philippines"...
Trump has invited Duterte to the White House. pic.twitter.com/ic7bN9tF3b — Jessica Huseman (@JessicaHuseman) 30 avril 2017
A Washington, des manifestations contre son administration touchaient à leur fin samedi soir. Des dizaines de milliers de personnes ont défilé dans la journée devant la Maison blanche pour protester contre la politique environnementale de Trump et réclamer le maintien des mesures contre le réchauffement climatique de son prédécesseur Barack Obama.