ETATS-UNIS - Le président américain a annoncé ce mardi le départ du secrétaire d’Etat Rex Tillerson. Ce dernier, dont les désaccords avec Trump étaient de plus en plus flagrants, a appris son limogeage... sur Twitter. Il est remplacé par le chef de la CIA Mike Pompeo.
(Encore) du changement dans l’équipe Trump. Et pas des moindres : ce mardi, c’est le secrétaire d’Etat Rex Tillerson, chef de la diplomatie, qui est prié de faire ses valises. Il sera remplacé par l’actuel chef de la CIA, Mike Pompeo, a annoncé Donald Trump sur Twitter.
Il a également nommé Gina Haspel à la tête de l'agence de renseignement. Elle devient ainsi la première femme à en devenir la directrice.
Mike Pompeo, Director of the CIA, will become our new Secretary of State. He will do a fantastic job! Thank you to Rex Tillerson for his service! Gina Haspel will become the new Director of the CIA, and the first woman so chosen. Congratulations to all! — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 13 mars 2018
Pourquoi une nouvelle valse des têtes au gouvernement ? Selon un haut responsable américain, Donald Trump voulait une nouvelle équipe en vue des prochaines négociations avec la Corée du Nord, avec laquelle un sommet doit être tenu prochainement.
Trump a précisé avoir pris cette décision "lui-même" et assuré que Tillerson serait "bien plus heureux à présent". Il n'a pas caché mardi que la décision avait été envisagée "de longue date". Trump a précisé à des journalistes qu'"ils avaient des désaccords", évoquant notamment "l'accord sur le nucléaire iranien". La tension serait montée d'un cran entre les deux hommes ces derniers jours, notamment sur le sujet de l'ex-espion russe empoisonné en Angleterre. Rex Tillerson avait pointé du doigt la responsabilité de la Russie, allant plus loin que la Maison Blanche, qui s'était contentée de dénoncer l'attaque.
Preuve de cette mésentente : le Département d'Etat a confirmé à une journaliste de CNN que Rex Tillerson avait découvert qu'il était viré... sur Twitter. Selon le Washington Post, le président lui aurait demandé d'écourter sa tournée en Afrique vendredi pour rentrer à Washington. Mais Rex Tillerson n'aurait pas parlé depuis à Donald Trump, "avait l'intention de rester" et "ne connaît pas la raison de son départ", a fait savoir un porte-parole du Département d'Etat.
Et pourtant, le départ de Rex Tillerson est loin d'être une surprise, ses relations avec Donald Trump s'étant notoirement dégradées ces dernier mois. On se souvient des tweets de Donald Trump dans lequel il corrigeait vertement son chef de la diplomatie, qui avait évoqué des "canaux de communication" avec Pyongyang. Loin d'envisager, comme aujourd'hui, un dialogue avec Kim Jong-un, Trump avait enchaîné deux tweets assassins : "J'ai dit à Rex Tillerson, notre formidable secrétaire d'État, qu'il gaspillait son temps en essayant de négocier avec le Petit Homme Fusée (Kim Jong-un)". Puis : "Garde ton énergie, Rex, nous ferons ce qui doit être fait !"
I told Rex Tillerson, our wonderful Secretary of State, that he is wasting his time trying to negotiate with Little Rocket Man... — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 1 octobre 2017
La mésentente aurait même pu naître de longs mois auparavant, si l'on en croit NBC. Le média américain révélait en octobre 2017 que Rex Tillerson aurait traité Trump de "débile" lors d'une réunion au Pentagone en juillet. Il aurait par ailleurs menacé de démissionner. Des informations que lui-même tout comme le président américain avaient aussitôt démenties.
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