Sommet Corée du Nord/Etats-Unis : ce qu'il faut savoir sur la nouvelle rencontre entre Trump et Kim Jong-Un

Publié le 26 février 2019 à 11h30, mis à jour le 28 février 2019 à 6h25

Source : Sujet TF1 Info

ÉVÉNEMENT - Le deuxième sommet Kim-Trump a débuté mercredi à Hanoï. L'occasion pour les deux hommes de reprendre les négociations, huit mois après une première rencontre historique.

L'heure des retrouvailles entre Donald Trump et Kim Jong-Un. Huit mois après la poignée de main historique de Singapour qui avait suivi des mois de copieuses provocations, les deux dirigeants doivent se sont à nouveau rencontrés ce mercredi à Hanoï pour un second sommet commun. Au programme : les sanctions qui pèsent sur le régime, mais aussi sa dénucléarisation. LCI vous explique les enjeux d'un sommet décisif entre les deux anciens ennemis.

Pourquoi ce nouveau sommet ?

A Singapour, Kim Jong-Un et Donald Trump avaient signé une déclaration sans grand engagement en faveur de "la dénucléarisation de la péninsule coréenne". Mais aucun progrès n'a été réalisé depuis, les deux parties s'écharpant sur le sens exact de cette vague promesse. Ce nouveau tête-à-tête doit permettre de réaliser des progrès concrets.

Voyage en train depuis Pyongyang pour Kim Jong-Un

Du quotidien de Kim Jong-Un, très peu de détails ont filtré ces dernières années. Si ce n'est son aversion pour les avions, que partageaient déjà son père et son grand-père. C'est pourquoi le dictateur privilégie le train. Kim Jong-Un s'était par exemple rendu en janvier à Pékin à bord d'un train blindé vert olive barré d'un liséré jaune. 

Rebelote cette fois-ci : Kim Jong-Un a débarqué mardi de son fameux train en gare de Dong Dang, localité vietnamienne frontalière d'ordinaire tranquille. Cette fois-ci, le périple a été colossal : le voyage en train depuis Pyongyang, via Pékin, représente un trajet de près de 4000 kilomètres. Alors que son train ne dépasse pas les 60 km/h....

Que faut-il en attendre ?

Sans aucun doute des discussions sur le nucléaire nord-coréen. Certes, aucun essai nucléaire ou balistique n'a eu lieu depuis plus de 400 jours. Mais le premier sommet, à Singapour, en juin, avait seulement produit de vagues promesses verbales. Et les meilleurs connaisseurs du dossier rappellent à l'unisson ces derniers jours combien les membres de la dynastie Kim sont passés maîtres dans l'art de gagner du temps. Raison pour laquelle des résultats plus concrets sont espérés. Pour l'heure, le locataire de la Maison Blanche reste évasif sur ce à quoi il espère aboutir au sommet à Hanoï, au Vietnam, vantant avant tout l'accalmie actuelle.

"Nous attendons tous les deux une poursuite des progrès réalisés lors de notre premier sommet à Singapour", le 12 juin 2018, a tweeté  Donald Trump, avant d'ajouter : "dénucléarisation ?" Pour faire taire ses détracteurs, Donald Trump pourrait essayer d'arracher une annonce à "Chairman Kim", comme par exemple la promesse du démantèlement du réacteur de Yongbyon, principal complexe atomique nord-coréen.

De son coté, Pyongyang demande un allègement des sanctions adoptées par la communauté internationale en réponse à ses programmes nucléaire et balistique interdits. Mais les États-Unis considèrent que ces sanctions, qui asphyxient le peuple nord-coréen, doivent être maintenues tant que la Corée du Nord n'aura pas renoncé à ses armes nucléaires. 

Enfin, ce second sommet pourrait permettre d'en finir avec la guerre de Corée. Séoul et Pyongyang sont encore aujourd'hui techniquement en état de guerre puisqu'après trois années d'un conflit meurtrier, les armes s'étaient tues en 1953 sur un armistice, et non sur un traité de paix. Le cessez-le-feu sur la péninsule est d'ailleurs le plus ancien au monde.


Thomas GUIEN

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