Écoles, trains... Journée de grève inédite au Royaume-Uni, ce mercredi

par A. Lo.
Publié le 1 février 2023 à 12h53

Source : JT 20h Semaine

Au Royaume-Uni, "la plus grosse journée de grèves depuis 2011" a été annoncée pour ce mercredi 1er février.
Jusqu'à un demi-million de Britanniques sont appelés à débrayer pour de meilleurs salaires.
Depuis plusieurs mois, l'inflation qui dépasse 10% a poussé nombre d'entre eux dans la pauvreté.

Au Royaume-Uni aussi, la grève est massive. Face à une inflation galopante, de nombreux secteurs sont mobilisés pour une journée de mobilisation inédite. Au lendemain d'une journée de mobilisation sociale en France contre la réforme des retraites et à la veille des 100 premiers jours au pouvoir du Premier ministre conservateur Rishi Sunak, jusqu'à un demi-million de Britanniques sont appelés à débrayer pour réclamer de meilleurs salaires.

De nombreux secteurs concernés

Plusieurs milliers d'écoles sont notamment fermées à l'appel du syndicat d'enseignants NEU, contraignant des parents, parfois informés au dernier moment, de rester chez eux pour garder leurs enfants. Plusieurs organisations de parents d'élèves ont néanmoins publié une déclaration commune dans laquelle elles disent "soutenir" le mouvement, pointant "les conséquences d'années de sous-financement" dans les écoles.

Dans le secteur des transports, de nombreux trains sont à l'arrêt et à l'aéroport d'Heathrow, des militaires ont été déployés pour palier l'absence des grévistes du côté de la police des frontières. La fédération syndicale TUC a prévenu que ce 1er février serait "la plus grosse journée de grèves depuis 2011" alors que les mouvements sociaux s'enchainent depuis le printemps. 

Et cela devrait se poursuivre. Si des espoirs d'avancées sont perceptibles dans le rail, un nouveau débrayage est prévu dès vendredi, tandis que les pompiers ont voté en faveur d'une première grève en 20 ans. Les infirmières et les ambulanciers seront aussi de nouveau en grève en février. De même, les douaniers britanniques postés en France ont annoncé mercredi qu'ils débrayeront durant les vacances de février.

"La position du gouvernement est intenable. Il ne peut pas s'asseoir sur un mouvement de grève sans précédent et qui grossit", a réagi le secrétaire général du syndicat de l'administration PCS, Mark Serwotka, sur Sky News, l'appelant à "une attitude beaucoup plus réaliste". Car le gouvernement a jusque-là refuser d'accéder à la première demande des grévistes, qui est d'aligner le niveau des salaires sur l'inflation.

Selon le Premier ministre Rishi Sunak, des hausses de salaires alimenteraient l'inflation, qui dépasse actuellement 10%, et dégraderaient encore davantage les finances publiques. Pour autant, l'explosion des prix a poussé des millions de Britanniques dans la pauvreté. D'après les dernières prévisions du FMI, le Royaume-Uni devrait par ailleurs être cette année la seule économie majeure à subir une récession, avec une contraction de 0,6% de son PIB.


A. Lo.

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